La manifestation comptait 200 à 300 enseignants et personnels de l’Éducation nationale sous un beau soleil. De nombreuses assemblées générales se sont tenues hier soir dans plusieurs académies pour décider de la suite du mouvement et les piquets de grève, mobilisations, défilés ont repris donc ce mardi 18 juin.
Yohan Euvrard, enseignant d’anglais dans l’Académie de Créteil a répondu à nos questions.
Il a assuré que « cette nouvelle journée s’était tenue au regard de la forte mobilisation de la veille et que ce n’était pas forcément prévu. Nous ne sommes pas entendus et pourtant cela fait plusieurs mois que de nombreux collègues se mobilisent contre ces réformes de Jean-Michel Blanquer ». Il estime « qu’il y a du mépris de la part du Ministère alors que nous avons bien vu que certains établissements atteignaient parfois les 50 % de mobilisation sur la grève ».
Lorsqu’on interroge Yohan sur Parcoursup, son analyse est sans appel : « Concernant Parcoursup, il est clair qu’il y a des priorités données à certains élèves dans certains secteurs et cela va laisser pas mal d’élèves sur le carreau. Depuis la mise en place de Parcoursup, les inscriptions dans le Privé ont explosé et seuls les plus privilégiés pourront s’en sortir en se payant une éducation dans le Privé »
Concernant la réforme du bac, Yohan Euvrard déplore que « cela débouchera sur un baccalauréat différent par établissement entre ceux qui sont privilégiés et ceux qui sont défavorisés. On voit que les réformes du gouvernement tendent à vouloir casser le service public. Et le contenu des réformes est mal connu du grand public. Si les gens savaient, ils seraient plus nombreux à nous rejoindre ».
Sur le traitement de la grève par les médias, Yohann déplore « le manque d’intérêt des médias pour ce mouvement. Quand ils en parlent, on lit des titres assez incroyables » .
L’interview intégrale ci-dessous en vidéo :