François Mattei : « Personne ne pouvait acheter Laurent Gbagbo et donc ni le tenir, ni le faire chanter »

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Fin connaisseur de l’Afrique, et de la Côte d’Ivoire en particulier, le journaliste François Mattei a commencé à co-écrire ce livre avec Laurent Gbagbo, l’ancien président de la Côté d’Ivoire. En décembre 2011, Gbagbo a été accusé de crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Ce livre est le fruit des nombreuses visites et entretiens en prison. François Mattei a accepté de répondre aux questions de Putsch.

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Pourquoi avez-vous choisi de parler de liberté et de justice dans votre livre ?

Ce titre, choisi en décembre 2018, prévoyait la libération de Laurent Gbagbo, qui est en fait intervenue début 2019. Mais ce n’était pas joué, car on a compris que la Cour Pénale Internationale n’est pas seulement un tribunal de justice mais aussi un tribunal politique. Elle a tout fait pour retarder cette libération, après presque huit ans d’incarcération. Aujourd’hui on peut dénoncer cela venant de la CPI, et certains de ses membres le disent. Le juge italien Cuno Tarfusser, a contribué à cet aveu d’iniquité en déclarant que l’absence de délais, notamment, qui permet d’emprisonner des prévenus pendant des annes avant de les juger. Ce procédé rend la justice de la CPI inéquitable…… Après huit ans d’enquête, le juge a eu le courage de dire le droit, et d’acquitter Laurent Gbagbo. Il a même ajouté que , pour prendre cette décision, Gbagbo et son co-acusé, l’ancien ministre Charles Blé-Goudé qu’il était même pas nécessaire d’entendre les témoins de la défense pour acquitter les accusés, tellement le dossier des accusations était nul.

Ce juge a frappé très fort et cela été une victoire pour Laurent Gbagbo envoyé à La Haye en novembre 2011,  huit mois après avoir été débarqué manu militari par l’armée française. J’estime que le terme n’est pas excessif. En effet il a été transféré à la CPI dans des conditions particulièrement illégales. En plus, à l’époque de son transfert, la Côte d’Ivoire n’avait pas ratifié le Traité de Rome, instituant les …

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