David Bowie: « A Life », la biographie très rock’n’roll de «Ziggy»

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Ce concert de louanges des amis, rivaux, amants, maîtresses ou encore collaborateurs de l’artiste permet de mieux comprendre l’ascension fulgurante de « Ziggy ».

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Le journaliste Dylan Jones raconte l’ascension fulgurante de David Bowie à travers une succession d’interviews et d’anecdotes croustillantes. De sa naissance le 8 janvier 1947 à Brixton au sud de Londres, à la sortie de « Dark Star », son dernier opus le 8 janvier 2016 et sa mort deux plus tard, on pénètre dans l‘univers glam et parfois trash du chanteur qui aura définitivement marqué l’histoire de la musique pop mondiale.

On s’en doutait cette biographie construite à partir d’interviews de proches de l’artiste montre un David Bowie sous un bon angle, c’est à dire un artiste talentueux, travailleur méticuleux, ne laissant rien au hasard quand il choisit ses musiciens, toujours à la pointe de l’innovation technologique et doté d’une voix parfaite 95 % du temps dixit le producteur Ken Scott qui a travaillé dans les 70’s sur les albums « Hunky Dory » et « Ziggy Stardust ». Techniques de studio, instruments, innovations musicales, tout est passé au crible pour apprécier son extraordinaire démarche artistique. Le côté sombre montre un Bowie n’hésitant pas à s’approprier les idées artistiques des chanteurs, stylistes et photographes qu’il aura croisé mais toujours avec l’idée de les sublimer dixit l’illustrateur et ami de jeunesse , George Underwood « Il a toujours eu le sens de l’observation. On dit qu’il était une pie voleuse, et il l’était, mais tout ce qu’il volait, il le faisait sien. »

Cet ouvrage dresse parfois un portrait sulfureux de l’homme car il s’avère ici que l’icône de la pop britannique était loin d’être un saint dans la vie quotidienne. On y découvre un David Bowie (alter ego de Bowie) proche Ziggy Stardust son personnage étrange à la sexualité ambiguë, qui bouscule toutes les frontières entre homme et femme, hétéro et gay, fait et fiction, pour créer l’un des plus étonnants et plus étincelants phénomènes musicaux des années 1970. Le mannequin Lori Matix raconte : « On se défonçait quand, tout d’un coup, la porte de la chambre s’ouvre et il y avait Bowie dans ce putain de magnifique kimono rouge, orange et jaune. Il a fixé ses célèbres yeux vairons sur moi et m’a dit : Lori, chérie, tu peux venir avec moi. Il m’a emmenée dans sa chambre puis dans la salle de bain et il est entré dans la baignoire déjà remplie d’eau et m’a demandé de le laver. Puis, il m’a escortée jusqu’au lit, m’a gentiment déshabillée et m’a dépucelée. Cette nuit-là, j’ai perdu ma virginité et j’ai eu mon premier plan à trois ».
Au fil des pages, on découvre les faits marquants qui ont construit l’homme. Ils ont propulsé Bowie du statut de gentil musicien londonien à celui d’une des plus grandes stars mondiales. Un nouvel éclairage sur le processus créatif de l’artiste et angle original qui vous permettra d’ admirer Ziggy comme vous ne l’aviez jamais encore vus.

 


« A Life »

de Dylan Jones, Editions Ring
Collection : Dansons vite avant l’apocalypse
732 pages – 23,50 Euros

 

(crédit image à la une : couverture de « A Life » © Ring)

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