Boualem Sansal : « Au-delà de Schengen, l’Europe vient de s’inventer un poison qui tue la liberté : le politiquement correct »

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Dans son dernier roman, Le train d’Erlingen, qui vient de paraître chez Gallimard, Boualem Sansal développe « une chronique sur les temps qui courent ». Présenté comme une uchronie ou une fiction dystopique, ce livre plonge ses racines dans notre quotidien et évoque les sociétés occidentales qui furent longtemps pourvoyeuses d’émigrants à destination notamment de l’Amérique…

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Propos recueillis par Youssef Mutamarid  – L’auteur met également en exergue les nouvelles migrations du Sud qui sont majoritairement musulmanes non sans fustiger leurs « croyances pourries » et l’islamisme avec sa « mainmise sur les zones fragiles de notre société ». Le jugement est sévère. Très sévère !

 L’auteur met également en exergue les nouvelles migrations du Sud qui sont majoritairement musulmanes non sans fustiger leurs « croyances pourries » et l’islamisme avec sa « mainmise sur les zones fragiles de notre société ». Le jugement est sévère. Très sévère ! Alors, Boualem Sansal, ce dernier livre est-ce un constat ou un présage ?
Les deux : un constat pour les pays arabes qui sont passés sous la férule de l’islamisme et qui ne peuvent plus s’en défaire, et un présage pour les pays du nord où l’islamisme, entré par la petite porte, commence son travail de sape et qui réussit si bien que les populations affolées se jettent massivement et imprudemment dans les bras de l’extrême droite. Nous voilà tous, nord et sud, pris dans ce islamisme planétaire, ici on parle de pays perdus et là de territoires perdus. Même cause, même effet, simple différence de degré.
 S’agissant de l’expression relevée par vous, « leurs croyances pourries », elle sort de la bouche d’un personnage du roman, pas de la mienne. Les croyances ne sont pas toutes mauvaises. Moi j’aurais dit « croyances décalées ou croyances d’un autre temps », sans jugement de valeur. Quant à « la mainmise de l’islamisme sur les zones fragiles de nos sociétés », cette citation est de moi.

« Nous voilà tous, nord et sud, pris dans ce islamisme planétaire, ici on parle de pays perdus et là de territoires perdus »

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