
Aline Peugeot : « La prostitution est moins fourbe et hypocrite que les « promotions canapés », les propositions indécentes et déplacées du quotidien »
Aline Peugeot, ancienne prostituée, aujourd’hui, auteur, conférencière et engagée dans le développement personnel, réagit sur Putsch à la proposition de la députée Valérie Gomez-Bassac sur la réouverture des maisons closes. Pourtant, ce sujet suscite bien des polémiques et revient fréquemment sur le devant de la scène politique. Avec la parution de son livre sur son passé de prostituée, Aline Peugeot relance le débat sur cette question de la prostitution. Elle est la fille adoptive du petit-fils de l’industriel Henri Peugeot.
Comment avez-vous réagi à la prise de position de la députée Valérie Gomez-Bassac (LREM) concernant la réouverture des maisons closes?
C’est une bonne chose à partir du moment où certaines notions essentielles seront prises en considération et si le projet ne vise tout simplement pas « à cacher la misère » afin de se donner bonne conscience, de redorer l’image d’une ville ou encore un moyen de récupérer l’argent issu de cette activité.
En quoi cette mesure ne pourrait-elle pas assurer la sécurité des prostituées?
Les violences physiques et morales peuvent très bien avoir lieu à l’intérieur même des maisons closes Que se soit entre prostituées ou provenant des clients eux-mêmes, c’est une constante dans ce domaine. De plus, s’il y a un proxénète derrière une fille, ce n’est pas parce qu’elle n’œuvrera plus dans la rue qu’elle ne se fera pas contrôlée, dépouillée et frappée à l’extérieur.
Concernant l’hygiène, il faudrait également trouver le …