Le Caravage « romain » s’expose au Musée Jacquemart-André

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Les chefs-d’œuvre de Caravage, datant de ses années romaines sont au centre de l’exposition organisée par l’Institut de France et le Musée Jacquemart-André avec la collaboration de Culturespace. L’exposition commencera le 21 septembre 2018 pour se terminer le 28 janvier 2019.

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Il a révolutionné la peinture du 17ème siècle. Il a donné à ses tableaux une humanité saisissante. Il a magnifié le jeu des ombres et des lumières dans ses oeuvres. Caravage, ce « colosse » de l’art mondial a affiné son savoir-faire et ses capacités à Rome où, entre la fin de 1500 et le début de 1600, il a côtoyé d’autres artistes, des hommes de pouvoir ainsi que des intellectuels de l’époque.

De nombreux mécènes ont fait appel à son talent. Parmi les plus importants : le marquis Vincenzo Giustiniani et le cardinal Francesco Maria Del Monte, qui ont commissionné de nombreux tableaux à Caravaggio (son nom original en italien. Ndlr). « Cette exposition nous plonge dans l’œuvre d’un grand peintre, dont les tableaux ont une force émotionnelle »  a expliqué à Putsch le professeur Francesca Cappelletti qui, avec Pierre Curie, est la commissaire de l’exposition. Une exposition  qui, rappelle encore le professeur Cappelletti, « propose aussi des nouveautés importantes, comme le Joueur de Luth, qui sort d’une restauration de deux ans, au Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg . C’est la première fois qu’on peut le voir à Paris ».

 

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L’exposition s’articule en 8 sections. Le titre de la première section – « Le théâtre des têtes coupées » – plonge immédiatement les visiteurs dans la contemplation d’un tableau emblématique : Judith décapitant Holopherne. La deuxième section est dédiée à la musique et aux natures mortes. On y retrouve le Joueur de Luth de Caravage ainsi que des tableaux d’autres peintres. On retrouve ensuite la section dédiée à « Peindre d’après un modèle vivant », où on peut admirer le Jeune Saint Jean-Baptiste au bélier.

 

 

 

La quatrième section mérite une mention spéciale. Elle est consacrée aux contemporains de Caravage : ces peintres, amis ou rivaux, desquels il ne voulait pas être imité. Dans cette partie (mais aussi dans le reste de l’exposition) on retrouve donc des œuvres de : Annibal Carrache, Orazio Gentileschi, Giovanni Baglione,  Jusepe de Ribera et du Cavalier d’Arpin. Des tableaux qui témoignent des contacts (ou les frictions)  que ces artistes ont eu avec le Caravage et qui rendent compte de l’effervescence artistique qui régnait alors à Rome.

 

 

Saint-Jérôme écrivant et Saint-François en méditation, sont deux des tableaux situés dans la section dédiée aux « Images de la méditation ». Elle est suivie par la section qui donne à voir  « Quelques visages du début du siècle », un sorte de « trombinoscope » dans années 1600. On y retrouve des portraits de personnages de l’époque, mais aussi celui de Michelangelo Merisi, le Caravage. « La Passion du Christ, un thème caravagesque » est le titre de la septième section, qui abrite le le célébre Ecce Homo. La dernière section se consacre au « Temps de la fuite ». Une fuite qui s’est imposée à Caravage suite au meurtre de l’un de ses connaissances : Ranuccio Tommasoni.

En cette période, les protecteurs du peintre continuent à le suivre à distance et à lui commander des travaux. C’est le cas de la Madeleine en extase dite « Madeleine Klain » et du Souper d’Emmaüs.

 

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Pour la première fois, sept des dix originaux de Caravage réunis dans cette exposition, sont exposés en France. Certains des tableaux proviennent des musées romains : Galleria Nazionale d’Arte Antica di Roma – Palazzo Barberini et Musei Capitolini. D’autres ont été prêtés par la Galleria degli Uffizi de Florence, le Musée du Louvre et le Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.

 

 

 

 


« Caravage à Rome, amis et ennemis »Musée Jacquemart-André, Paris.
21 septembre 2018 – 28 janvier 2019
Commissaires : Francesca Cappelletti, professeur d’histoire de l’art moderne à l’Université de Ferrare et membre du comité scientifique de l’Institut d’études de la Renaissance ; Pierre Curie est conservateur en chef du patrimoine. Spécialiste de peinture italienne et espagnole du XVIIe siècle.

 

(crédit photos des images reproduisant les tableaux de Caravage : Image 1, « Le Joueur de luth » © The State Hermitage Museum / photo by Pavel Demidov – Image 2, « Judith décapitant Holopherne » © Gallerie Nazionali di Arte Antica di Roma. Palazzo Barberini / photo de Mauro Coen – Image 3, « Saint Jérôme écrivant » © Ministero dei Beni e delle Attività Culturali e del Turismo – Galleria Borghese – Image 4, « Ecce Homo » © Musei di Strada Nuova, Gênes – Image 5, « Le Jeune Saint Jean-Baptiste au bélier » © Roma, Sovrintendenza Capitolina ai Beni Culturali – Image 6, Madeleine en extase dite « Madeleine Klain » Collection particulière, Rome – Image 7, « Le Souper à Emmaüs » © Pinacoteca di Brera, Milano – Image 8, « Portrait de Caravage »,  © Courtesy of Accademia Nazionale di San Luca, Roma)

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