Eric Zemmour : « La quête identitaire précède la quête de la souveraineté »

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Par Nicolas Vidal & Régis Sully – « Dès l’enfance, j’avais compris que la France était ce pays singulier fait de héros et d’écrivains » est le préambule parfait pour donner le ton du nouveau livre d’Eric Zemmour, « Un destin français ». Le journaliste et essayiste incarne à lui seul les passions, les dissensions et les tourments de la France tout autant que le rejet total de ses adversaires ou le soutien inconditionnel de ses lecteurs. Autant redouté que brocardé, autant aimé que convoité par les médias, Eric Zemmour nous propose une fresque magistrale de plusieurs destins français à travers les siècles qui, à ses yeux, ont fait la France dans ses gloires, ses échecs, son renoncement et par dessus tout son histoire. Putsch a rencontré Eric Zemmour pour un entretien passionnant sur le destin français.

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Eric Zemmour, pendant votre jeunesse que vous racontez dans votre livre, vous avez bénéficié d’un terreau culturel familial fertile. Est-ce que c’est cela qui vous a mis le pied à l’étrier pour cette imprégnation de la culture française ?

On est toujours le produit du milieu culturel dans lequel on grandit. Mon père admirait Victor Hugo et tous les écrivains français. Et je me suis aperçu avant sa mort qu’il notait sur un carnet les citations qu’il repérait.

Mais ce n’était pas courant comme démarche…
Cette folle et éperdue admiration de la culture française était assez fréquente à l’époque. La plupart des Français la partageaient. Surtout, ceux qui étaient français de fraiche date.

Vous écrivez dans votre introduction « je gagnais de nouveaux ancêtres ». Aujourd’hui, comment faire France avec cette nouvelle génération ?
Il y a deux choses différentes. La première correspond à ces jeunes français à qui l’on apprend plus la culture française. Il est clair qu’il faut leur apprendre de nouveau cette culture et cette histoire. Et Jean-Michel Blanquer, me semble-t-il, fait à peu près le même diagnostic même s’il se fait agonir d’injures à ce propos.
Et puis, il y a la question de l’Islam. L’histoire des conquêtes arabes a toujours vu les conquérants imposer aux peuples, qu’ils avaient vaincu, leur dieu, leur Coran et leur …

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