Bixente Lizarazu : la vie après les crampons et la Coupe du monde

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Joueur de football, Bixente Lizarazu a su bâtir un palmarès qui force le respect. Sa reconversion est remarquable, dans la mesure où il a évité le survêtement d’entraîneur et le torchon de bistrotier, au profit du journalisme éclairé, du documentaire, voire de la consultance sportive.

« Le football reste cependant mon fil conducteur ». Basquissime, il (re)visite les coulisses du sport qui a fait sa gloire, de la Coupe du monde 1998 aux odyssées triomphales sous le maillot du Bayern München. On y croise un homme d’amitiés, de convictions, d’indépendance. Les nouveaux dieux du stade trouvent-ils grâce à ses yeux ? Et les milliardaires qui fabriquent les « modèles » où l’on jette l’argent par les fenêtres ? Et les présidents qui veulent se faire mousser mais arrivent en retard au rendez-vous avec des internationaux réquisitionnés pour la circonstance ? Si le respect commence à la base, l’élégance émane du sommet. Ou pas.
Journaliste sur trois canaux différents (TF1, RTL, L’Equipe), Lizarazu doit composer avec des cahiers des charges hétérogènes et fréquenter des interlocuteurs d’univers différents. Son garde-fou : garder une distance avec les acteurs, être capable de dialoguer pour voir plus clair et arrêter la discussion lorsqu’il sent qu’il va être utilisé.

Du coup d’oeil dans le rétroviseur à l’analyse des mutations du métier, Bixente L démontre qu’il maîtrise l’art de raccrocher les crampons. La tête, les pieds … et le boulier compteur.

« Mes prolongations », Bixente Lizarazu, Seuil, 19€

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