Tristan, quelle est votre histoire avec l’humour ? A quand remonte t-elle?
J’ai toujours aimé regarder des spectacles d’humour. Je me souviens avoir passé des soirées entières à regarder les spectacles des Inconnus ou d’Elie Kakou avec mes parents. On regardait aussi beaucoup les films de l’équipe du Splendid quand j’étais petit. Je ne pensais pas pour autant en faire mon métier, je voulais être réalisateur, raconter des histoires mais plutôt tristes ! J’ai compris que l’humour était fait pour moi quand j’ai commencé à aborder la scène comme une forme d’exutoire.
Quel est le lien entre votre amour pour le cinéma, la réalisation et vos pastilles?
J’ai réalisé deux courts-métrages durant mes années en école de cinéma. J’ai adoré ces expériences mais je trouvais toujours frustrant de ne pas pouvoir tout contrôler (les lumières ou le jeu des comédiens). C’est pour cela que je suis passé par la scène. Là au moins, j’étais le seul responsable de la bonne et mauvaise qualité de ce que je proposais ! Les pastilles sont venues assez logiquement quand j’ai commencé à vouloir aborder d’autres thématiques que celles du spectacle.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre rencontre avec Bérengère Krief et vos débuts dans le One Man Show?
Cela s’est fait sur un tournage de court-métrage, quelques mois avant le début de Bref. Elle a jeté un oeil à des chroniques que j’avais écrites et m’a conseillé d’essayer de monter sur scène ! C’est en prenant des cours à l’école du one man show et grâce à la rencontre de mon metteur en scène, Yoann Chabaud que j’ai compris que c’est vraiment ce que je souhaitais faire.
Vous croquez des moments de vie, des situations du quotidien mais vous parlez aussi de Laurent Wauquiez plus récemment. Comment sélectionnez-vous vos sujets?
J’aborde des thèmes en fonction de l’actualité ou de ce que je vis. Je veux toujours que ce soit un sujet qui me tienne à coeur ou qui me révolte un peu au moment T pour être le plus juste et le plus impliqué possible dans ce que je dis.
Y-a-t-il des thèmes que vous vous interdisez ? Ou vous vous sentez libre d’aborder n’importe quel thème?
Non, je ne m’interdis rien à partir du moment où j’ai le sentiment d’avoir quelque chose à dire et que je peux tourner mon propos de manière comique (un minimum).
Comment s’est fait le passage au One Man Show ? Qu’est ce qui vous a paru le plus effrayant et le plus excitant dans ce format?
Le passage s’est fait très naturellement et progressivement comme je vous l’ai dit. Le plus effrayant était et est ( toujours) de se confronter directement au regard des gens mais c’est aussi le plus excitant !
Diriez-vous que Tristan Lopin est le miroir d’une génération qui tente de décoder avec humour des sujets de société?
Je ne sais pas si je suis le miroir d’une génération, peut-être une petite voix au milieu d’autres en tout cas !
Quels sont les sujets qui marchent bien dans vos pastilles ? Et pourquoi selon vous, Tristan Lopin?
La Manif Pour Tous ou celle sur le Sexe, parce que ce sont des sujets clivants donc sujets à débat. Ou tout simplement parce que mettre le mot Sexe quelque part fait forcément vendre, le sexe a toujours été très accrocheur !
Vous déclariez chez Cheek Magazine que « la culture Pop, c’est gay. ». Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Je pense que beaucoup d’égéries, d’icônes de la culture POP sont également des symboles de la communauté homosexuelle. Pas que évidemment mais beaucoup d’éléments POP sont repris pour défendre les droits des LGBTI oui …
Dépendance affective de Tristan Lopin
du 16 Janvier 2018 à 21h15 au 22 Juin 2018 à 21h15
Paris (75) Comédie de Paris, 42 Rue Pierre Fontaine, 75009 Paris