Jeannette Bougrab - Hannah Assouline

Jeannette Bougrab : « les Occidentaux sont empreints d’une culpabilité postcoloniale, ils ont rétabli le délit de pensée »

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« Lettre d’exil », un titre fort pour un texte saisissant et épistolaire de Jeannette Bougrab, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, qui, depuis la Finlande, où elle dirige l’institut français, met en garde la France contre « une laïcité moribonde et un fondamentalisme galopant ». Elle dénonce également ce qu’elle appelle « les bien-pensants qui sont en réalité des falsificateurs de la pensée ». Nous avons reçu longuement Jeannette Bougrab pour qu’elle nous éclaire sur « cette missive qui est d’abord un manifeste de combat ».

Une première question, Jeannette Bougrab : qu’est ce qui a été l’élément déclencheur pour l’écriture de ce livre ?
Pour tout vous dire, je ne savais pas si un jour je serais en mesure d’écrire à nouveau. Mais quand la barbarie vous rattrape, vous ne pouvez pas rester indifférente, distante. Pour moi, l’élément déclencheur a été l’assassinat du père Hamel, cet homme de 86 ans, égorgé dans son église, par deux islamistes, ironie de l’histoire, l’un portait un bracelet électronique. Comment la France, ma France a pu en arriver là ? J’aurais pu demeurer silencieuse mais j’ai décidé de continuer la lutte en soutenant la liberté de conscience et la liberté d’expression, en dénonçant les actes les plus horribles qui saturent les écrans des chaines d’information, en défendant des mesures efficaces et réalistes pour abattre définitivement la créature cannibale qui prospère sur notre lâcheté.

 

Le titre de votre livre est extrêmement évocateur. On imagine que le terme Exil n’est pas anodin. Comment l’avez-vous appréhendé ?

Ce titre, je l’ai choisi car il décrit ce que je vis depuis bientôt trois ans : l’exil. Cet exil s’est imposé à moi pour ne plus me sentir bannie dans mon propre pays. Mes prises de position constantes depuis des années dénonçant une laïcité moribonde et le …

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