Une histoire non convenue ( et pétillante) de la pilosité féminine

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Par Marc Emile Baronheid – Grand inventeur devant l’éternel d’inédits de Marguerite Duraille, Patrick Rambaud aurait pu intituler « Les petits cheveux de Tarquinia » cette incursion dans le Jardin de Vénus, du jeune taillis à la fourrure volubile de la marquise Marina Ripa di Meana.

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Les guides sont orfèvres en la matière. Feixas, ancien avocat, a signé une Histoire de la fessée. On doit notamment à Emmanuel Pierrat, avocat et polygraphe à donner le tournis à mademoiselle Nothomb, L’Industrie du sexe et du poisson pané . Parmi leur bibliographie à quatre mains, Barbes et moustaches. Le tandem est tout sauf une paire de garnements sans relief.
Les références littéraires – dont certaines difficiles à débusquer – abondent dans un volume pétillant, allègre, didactique, oscillant entre polissonnerie et label d’utilité publique. D’Henry Miller à Sartre, le spectre est joliment large, bien que le sujet puisse passer pour resserré.
Très ancienne et doublant celle de la chevelure, l’histoire des petits cheveux constitue un volet essentiel de la sexualité et de l’histoire des mœurs, n’en déplaise à Marc Dorcel, pape de l’acomoclitisme, auquel on doit une part du succès des 30000 instituts français qui pratiquaient l’épilation laser 2016. Puisse l’activisme poétique et enjoué de ce livre faire revivre un concours de Mont de Vénus, tel celui organisé en 1950 à Saint-Germain des Prés (jolie photo dans le volume). Tout de même, il est des étrangetés qui interloquent : pourquoi cet afflux, à Verrières-le-Buisson, de femmes célibataires et qui se désolent de leur sort ?
Si le Père Noël aime les tricophiles, rappelez-vous à son bon souvenir.

« Les petits cheveux – Histoire non convenue de la pilosité féminine », Jean Feixas & Emmanuel Pierrat, La Musardine. 24,90 euros

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