Virginie Despentes : le marteau, la faucille et l’entregent

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Par Marc Emile Baronheid – Le marteau, la faucille, l’entregent. « C’était son premier baiser. Elle n’était pas ce genre de fille. Elle avait toujours jugé avec sévérité les femmes qui ne savent pas maîtriser leur sensualité. Et à la première occasion, elle avait cédé, avec une fougue dont elle se serait crue incapable. Elle ne connaissait pas ce corps – impétueux, habité. Il l’avait prise par la main et elle était montée dans sa voiture. Elle sentait la honte ».

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Un romain à glisser dans le sac – de couchage, des filles, des petites amies et des épouses qui vont déferler sur les plages à minets et caricatures bodybuildées, pendant que les infortunés mâles sont au boulot. A coup sûr, il faudra réimprimer ce troisième volet d’une certaine idée de la France contemporaine (s’y trouvent évoqués les attentats de 2015 et 2016), aux fulgurances habilement maîtrisées. C’est que la flibustière des premières années a mené sa barque avec intelligence. Du poing brandi en manif au petit doigt levé chez Drouant, il n’y a pas photo avec le chemin de Damas. Que réserve la prochaine mue ? Une suite impériale au Georges V ou du bénévolat chez Emmaüs ?

« Vernon Subutex 3 », Virginie Despentes, Grasset. 19,90 euros

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