Pouvez-vous nous parler des débuts du Funk Unit ?
J’ai lancé Nils Landgren Unit en 1981 comme une suite logique à tous les free jazz joués durant ces années. J’ai commencé avec deux bassistes et deux batteurs. Ce fut amusant pendant un certain temps, mais cela devait prendre fin car j’ai senti le besoin irrépréssible de retourner vers le piano et la guitare. En plus de ça, les batteurs n’étaient pas toujours clean et je ne pouvais plus le supporter.
Au début des années 90, j’ai commencé à travailler très sérieusement avec mon nouveau groupe. En 1994, nous avons joué à Jazz Baltica avec Maceo Parker en tant qu’invité spécial. Ce fut nos grands débuts. On m’a offert un contrat avec un nouveau label appelé ACT, fondé par Siggi Loch et ce fut le départ d’un long voyage.
Vous souvenez de vos premiers pas avec le trombone ? Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir cet instrument ?
J’ai joué de la batterie à 6 ans mais à 13 ans j’ai trouvé ça moins intéressant. Un jour, je suis tombé nez à nez avec un trombone chez mes parents. Mon père était un réparateur dans une usine d’acier et il en avait ramené un à la maison pour le réparer.
Après 25 ans de carrière et 10 albums, quelle est la signification d’ «Unbreakable » ?
Pour moi, cela signifie qu’après toutes ces années, nous sommes toujours dans le mouvement et nous nous amusons toujours autant. Nous avons voyagé dans le monde entier, nous avons vu la pauvreté et la violence, nous avons connu de bons et de mauvais moments, mais nous avons toujours été soudés. Le bassiste / chanteur / producteur Magnum Coltrane Price est entré dans le groupe en 1994. Pour les autres, ils sont avec nous depuis une dizaine d’années. Je les aime beaucoup et jouer avec eux est terriblement amusant !
Après toutes ces années, qu’est ce qui rend l’énergie de ce groupe si débordante ?
C’est exactement la même chose qui nous unit avec tous les membres du groupe ainsi que l’amour de la musique.
Quelle est votre définition du Funk en quelques mots, Nils Landgren?
C’est de la musique pour le corps et l’esprit.
Est-ce que le succès que vous rencontrez en Allemagne est-il similaire à celui de la France ? Y-a-t-il une différence entre les publics de ces deux pays ?
En Allemagne, j’ai eu beaucoup de succès depuis de nombreuses années. En France, on recommence à avoir plus de popularité après quelques années très moyennes. Nous adorons jouer ensemble lors de ces concerts en France !
Qu’est-ce qui fait la réussite d’un groupe de Funk selon vous ?
Un bon groove, des mélodies solides et des musiciens doués !
Quelle est votre histoire avec le chant Nils Landgren puisque vous chantez également sur vos titres ?
J’adore chanter et c’est un bon moyen de créer un lien de proximité avec le public.
Pourriez-vous nous parler en quelques mots de la scène suédoise du Jazz particulièrement riche et innovante ? A quoi cela est-il du ? La scène du jazz suédois est très petite mais très vivante.
Il y a de nombreux petits clubs, de nombreux groupes formidables, mais malgré leur talent, il n’est pas facile d’obtenir des concerts tellement que le niveau est élevé.
Nous avons un excellent système éducatif et il y a beaucoup de bons musiciens de jazz qui quittent les Conservatoires avec de grandes qualités chaque année. Ils constatent que le chemin reste encore long pour eux. Certains musiciens peuvent obtenir un soutien du gouvernement, ce qui crée ainsi une plate-forme économique pour leur travail, mais tous ne peuvent pas l’obtenir.
Il y a beaucoup d’endroits pour jouer en Suède, mais nous ne devons pas oublier que la Suède est un pays avec 10 millions de personnes, en comparaison avec les 85 millions d’Allemagne, c’est très petit. Peut-être que cette difficulté à trouver des emplois, en Suède et à l’international, rend les musiciens de jazz suédois extrêmement solides et déterminés.
Si vous deviez définir ce nouvel album en deux mots, que diriez-vous ?
We’re Unbreakable! – Nous sommes incassables!
Unbreakable
Nils Landgren Funk Unit
Act Music
( Crédit Photo Thron Ullberg)
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