Le Canard enchaîné : le poste avancé de la liberté d’expression en BD

par
Partagez l'article !

Par Marc Emile Baronheid – Poste avancé de la liberté d’expression, le Canard enchaîné n’a pas connu l’attente du fort Bastiani de Buzzati, pour en découdre avec l’ennemi.

Partagez l'article !

Antimilitariste, anticorruption, anticlérical, il résiste depuis 100 ans aux attaques du pouvoir et de ses sbires, qu’il bombarde de projectiles sardoniques et douloureux. Sa force : jouer avec les mots, dénoncer des affaires délicates pour le pouvoir, accompagner les péripéties et les vicissitudes de l’époque faire la nique aux censeurs grâce au talent, au mordant de plumes et de crayons rétifs aux mors et aux baillons. L’essentiel de son histoire défile, sous la forme d’une bande dessinée agrémentée de vignettes impertinentes (l’affaire du sang contaminé, les impôts de Rachida Dati, les aventures de Jean et Xavière au pays merveilleux des électeurs virtuels, …). Au contraire de son rival récemment crucifié, le Canard se garde de franchir les clous du fanatisme. La nuance, encore la nuance, toujours la nuance.

« L’incroyable histoire du Canard enchaîné », Didier Convart & Pascal Magnat, les Arènes BD. 22,90 euros

Lire aussi dans nos chroniques de Bande dessinée :

Nicolas Otero : confessions d’un enragé en BD

Galerie Daniel Maghen : des enchères records sur la BD chez Christie’s

La loterie : Miles Hyman ou l’Amérique profonde

Champs d’honneur : dans la froideur de Valmy en BD

Laissez votre commentaire

Il vous reste

0 article à lire

M'abonner à