Jean-Christophe Grangé : Code Requiem ou les plaies de la société

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Par Marc Emile Baronheid – Un été sans frissons ferait injure à l’actualité socio-politique. Le roman policier n’ose se le permettre.

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Congo requiem serait insupportablement obscur pour qui n’a pas lu Lontano (Albin Michel, 2015). Il pénétrerait sans machette et en intrus dans les 726 pages d’une brousse âpre, piégeuse, prompte à l’éliminer.

Le clan Morvan est de retour. A sa tête, Grégoire, patriarche inflexible et manipulateur, cocktail explosif (1/3 barbouze, 1/3 vampire, 1/3 sadique), Machiavel de la place Beauvau. Démoniaque avec les siens, il affronte un tueur à la cruauté inouïe. Aucun temps mort, dans cette course-poursuite de Lubumbashi à Brest, de Florence à Paris en passant par Lausanne. Les plaies de la société ne sont pas belles à regarder : corruption à l’africaine, drogue, prostitution, sorcellerie, médecins monstrueux, flics « salopards ». Encore plus belle la vie.

A la fin de Lontano, on imaginait la boucle bouclée. Congo requiem apporte un démenti cinglant, brutal, jalonné de cadavres. L’odyssée violente est-elle à présent terminée ? On ne peut plus jurer de rien. Méfiez-vous de Grangé ! Dommage cette cascade de négligences d’écriture, de coquilles. Mais que fait la police éditoriale ?

Congo requiem
Jean-Christophe Grangé
Albin Michel. 24,90 euros

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