Le petit monde de l’édition au printemps 2015
Par Emmanuelle de Boysson – bscnews.fr/ Sous la pression commerciale, poussée par des objectifs de rentabilité, les grandes maisons d’édition se centrent sur les romans à succès, les petites maisons quant à elles prennent des risques, se battent et tentent de survivre au diktat des chiffres de vente devenus des critères de sélection pour être publiés. Marie-Christine Guérin a repris la direction des Editions Guérin depuis la mort de son mari. Rufin, Tesson, Queffélec, Orsenna, bientôt Roger-Pol Droit, 1000 titres, 5 collections : un succès. Sa marque de fabrique ? Des couvertures rouge vif, de la couleur des pulls des guides de Chamonix. Saluons la naissance de Lemieux éditeur qui publie cette année une quarantaine d’ouvrages, des sciences humaines et sociales, des documents et des essais : tout ira pour… le mieux !
Deux écrivains engagés viennent de disparaître. Assia Djebar et André Brink sont réunis là-haut. Premier écrivain du Maghreb à entrer sous la Coupole, en 2005, au fauteuil de Georges Vedel, Assia Djebar, poète et essayiste, cinéaste et dramaturge, avait oeuvré pour l’émancipation des femmes. Fille d’instituteur, normalienne, elle avait publié des pièces, des nouvelles et onze romans parmi lesquels « La Soif » et « Les Impatients ». «Assia, c’est la consolation, et Djebar, l’intransigeance. Quel beau choix !», disait d’elle Pierre-Jean Rémy. Sud-africain d’expression afrikaans et anglaise, André Brink obtient, en 1980, le prix Médicis
étranger pour son roman Une saison blanche et sèche. Son oeuvre témoigne des souffrances et des violences que subissent les Sud-africains depuis des générations.
Les grands prix du printemps approchent, le prix RTL, le prix de La Closerie des Lilas… En …
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