Pierre Ménard : l’érudition joyeuse ou « comment paraître intelligent ? »

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Par Marc Emile Baronheid – bscnews.fr / S’appeler Ménard par les temps qui courent est un acte manqué d’humour noir, passible d’affront national …

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Au casier littéraire de Pierre Ménard figure notamment une condamnation à l’attention pour « 20 bonnes raisons d’arrêter de lire ». Il récidive dans la veine plaisante, avec un flagrant délire de facétie et de saines lectures (la bibliographie est une provocation à l’adresse de qui n’a ni aimé La Princesse de Clèves, ni lu une ligne de Modiano) . Les sceptiques voudront bien se rendre directement à la page 131 sans passer par la case prison et savourer une rosserie de Curnonsky. Les autres, flâneurs des deux rives du fleuve Humour ou fossoyeurs de la Ribérye profonde, savoureront la compagnie des fabricants de bons mots et plus encore les recommandations stratégiques de l’auteur, pour briller auprès des cuistres, dont on sait qu’ils sont les principaux responsables de la surpopulation planétaire. Les traits d’esprit et la férocité radieuse le disputent au snobisme et à l’indigence intellectuelle (on me pardonnera le pléonasme). Que se passe-t-il lorsqu’un homme épouse une femme plus intelligente que lui ? Impossible n’est pas français… et Ménard a l’érudition joyeuse.

> « Comment paraître intelligent », Pierre Ménard, Cherche Midi, 13,50 euros

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