Fastlife : Peut-on briller éternellement?

par
Partagez l'article !

Par Mélina Hoffmann – bscnews.fr/ Franklin n’a qu’un seul but dans la vie : briller. Et pour cela, il est prêt à tout. Ancien vice-champion du monde du 100 mètres (par un heureux concours de circonstance), ce trentenaire bling-bling et mégalo est un adepte de la « fastlife » – expression désignant un mode de vie qui consiste à vivre toujours plus vite pour briller aux yeux des autres.

Partagez l'article !

Autrement dit, un mode de vie qui privilégie le paraître à l’être. Bien décidé à retrouver le chemin du podium et de la gloire, Franklin consacre tout son temps à ce projet, vivant dans le fantasme et fuyant ses responsabilités. Pourtant, voilà sept ans que son agent et ami, Lionel, n’a rien d’autre à lui proposer que des contrats publicitaires. Sa fiancée, Pauline, avec laquelle il vit depuis 9 ans, beaucoup plus mature et rationnelle que lui, tente de lui ouvrir les yeux. Mais cette dernière, enceinte depuis quelques mois, décide de le quitter lorsqu’elle apprend qu’une jeune fille de 17 ans attend elle aussi un enfant de Franklin…Ce dernier se réfugie alors chez son agent, qui n’a pour seul contrat à lui proposer qu’une publicité pour une marque de poulet. Plus le temps passe, et plus Franklin se retrouve seul à courir derrière son rêve de gloire éphémère. Peut-être serait-il enfin temps de devenir un homme et de regarder la réalité en face ?
Arprès avoir co-réalisé Case départ avec Fabrice Eboué en 2010, Thomas Ngijol réalise ici son premier film en solo, et il faut dire que le résultat est plutôt décevant. Pas si drôle qu’on l’attendait, ce film laisse assez perplexe quant à certains choix scénaristiques et certains enchaînements un peu rapides, tant dans l’évolution du personnage de Franklin que dans celle de sa relation avec sa fiancée, même si les deux comédiens forment par ailleurs un couple très attachant, à la ville comme à l’écran d’ailleurs. Idem en ce qui concerne les rôles secondaires qui n’apportent rien au film et arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe. C’est particulièrement le cas pour celui du rapeur Kaaris (qui interprète son propre rôle), dont un clip entier est inséré en plein milieu du film (!?), et qui peut facilement faire croire à une parodie si on ne connaît pas le chanteur et son univers… disons assez peu poétique !
Un beau moment à noter tout de même, c’est la course de 100 mètres que réalise Franklin, qui a été tournée en une seule prise au Stade de France lors d’un meeting Areva devant 50 000 spectateurs. Un réalisme qui se ressent à l’écran.
Un film grand public qui nous promène avec tendresse entre la France et le Cameroun, mais qui ne laissera pas de souvenir mémorable.

Fastlife
Réalisé par Thomas Ngijol
Avec Thomas Ngijol, Karole Rocher, Julien Boisselier, Yazid Aït Hamoudi, Olivier Marchal

Sortie en salle le 16 juillet 2014.


A lire aussi: Dragons 2 : une suite de haute volée The Face of Love : une passion peu crédible mais un style artsie vivifiant La crise de la quarantaine décortiquée à la mode ibérique Nos étoiles contraires : une romance bouleversante qui défie la maladie Triple Alliance : quand la vengeance est un plat qui se partage

Laissez votre commentaire

Il vous reste

0 article à lire

M'abonner à