Save me pythie : le manga d’une anti-héroïne attachante
Par Julie Cadilhac –bscnews.fr/ Amateurs de mythologie et de second degré, cette nouvelle série déjantée devrait vous amuser! Save Me Pythie conte les aventures farfelues d’une jeune fille frappée d’une malédiction suite à son refus de céder aux avances du Dieu Apollon en personne! Pythie est ainsi condamnée à pouvoir prédire des catastrophes mais, de même que la célèbre troyenne Cassandre, personne ne la croira…à part peut-être Xanthe, fils caché de Zeus et qui va de catastrophe en catastrophe orchestrées par Héra, l’épouse légitime de son père. Espièglerie et anachronismes à gogo sont au programme de ce manga qui séduira, à n’en pas douter, la jeune génération!
Quelle a été la genèse de Save me pythie? Une passion pour la mythologie née au collège?
Mon amour pour la mythologie grecque a commencé un peu avant le collège. Mon grand-père m’avait offert un magnifique livre sur cet univers si riche. J’ai pu ainsi découvrir toutes les légendes sur les dieux, les créatures et les héros de la Grèce antique.
Un peu plus tard, alors que j’étais au collège, j’ai eu la chance de partir en vacances tout un mois en Grèce.
Se retrouver au beau milieu de ces décors fantastiques était une expérience riche en émotions.
Si vous deviez citer un mythe ou un personnage mythologique qui vous a toujours fasciné, lequel serait-ce et pourquoi?
J’ai toujours eu un faible pour la déesse Athéna. Intelligente, forte autant au niveau du mental que du physique, éprise de sagesse et de paix. C’est un bon modèle pour une jeune fille.Le fait qu’on ne lui connaisse pas d’aventure amoureuse n’était pas pour me déplaire.Athéna c’est le girl power de l’antiquité !
Pourriez-vous rappeler à nos lecteurs ce qu’est une pythie?
La pythie était le nom donné aux jeunes femmes oracles de Delphes. Elles respiraient des vapeurs (de souffre ?) venues du centre de la terre, et les prêtres de Delphes traduisaient les divagations de la pythie en prédictions intelligibles aux pèlerins qui faisaient des offrandes. Son nom vient du monstrueux Python, qui sévissait à Delphes, et qui fut tué par Apollon.
Cette Pythie a hérité de la malédiction de Cassandre…qui n’est pas à son avantage dans votre manga! Pourquoi l’avoir imaginée si vieille et décatie?
Tout simplement parce que ça m’amusait. Elle est toute ratatinée, comme une vieille pomme flétrie, mais son esprit est toujours vif.
Combien avez-vous envisagé de tomes pour cette série?
Pour l’instant j’ai écrit la série en trois tomes. La mécanique de l’histoire (succession de plusieurs aventures courtes) me permet de rallonger l’aventure si le besoin s’en fait sentir.
Vous jouez constamment avec les anachronismes ; aviez-vous déjà des modèles de mangas ou de récits divers qui agissaient ainsi et qui vous ont inspirés?
Je suis fortement influencé par l’œuvre de Rumiko Takahashi, et surtout par sa première série « Urusei Yatsura » (Lamu en France). Cette histoire, parfois loufoque, parfois absurde, comptait quelques épisodes où les personnages principaux étaient plongés dans des époques diverses.
A la fin, les lecteurs peuvent démêler la mythologie de vos inventions…une volonté d’allier le ludique au pédagogique?
Avec Save me Pythie, j’ai voulu partager mon amour pour la mythologie. Par humour, je me suis permise quelques libertés, mais je tenais absolument à rétablir les mythes tels qu’ils sont le plus souvent connus. Ce n’est pas toujours évident, car, selon les régions de Grèce et selon les époques, les versions peuvent varier.
Quel public ciblez-vous? Plutôt les adolescents et les jeunes adultes?
C’est une question difficile pour moi, qui suis restée une grande enfant. J’espère avoir créé une série amusante pour tous.
Le second tome est en préparation on suppose… quels autres personnages de la mythologie, le lecteur va-t-il y croiser?
Il est même presque terminé, plus que deux chapitres et les pages bonus et je pourrai passer au troisième tome.
Entre Athéna, Arès, Hadès, Eole, Diogène, Echo, les trois grâces, Méduse, des centaures et des amazones, et tout un tas d’autres créatures, nos héros seront bien entourés.
Pour conclure, avez-vous des signatures de prévues et où?
Je vais commencer les dédicaces presque à domicile, au festival de Palavas les 21 et 22 juin.
Ensuite je serai dans les librairies MomieManga de Grenoble, Annecy et Lyon les 26, 27 et 28 juin. Début juillet, j’aurai un magnifique stand aux couleurs de Save me Pythie lors de l’incontournable Japan Expo du 2 au 6 juillet.
Mi septembre ce sera le salon du « livre sur la place » de Nancy et mi octobre le salon « Pas sage » d’Angers…
D’autres dates vont bientôt se rajouter.
Save me Pythie
Elsa Brants
Editions Kana
Parution: 20 juin 2014
192 pages
Prix: 7,45 €
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