Par Marc Emile Baronheid – bscnews.fr/ Marguerite Duras aurait eu cent ans le 4 avril prochain. Bien qu’elle soit prétexte à beaucoup de ressassement, nos craintes étaient limitées à la vue du dossier que lui consacre LIRE, axé autour de ses œuvres majeures, ses amours, ses addictions, ses contempteurs, ses héritiers.

De fait, c’est remarquable. « Qu’a-t-elle apporté à la littérature contemporaine : une pensée ou une poétique ? » interroge Philippe Delaroche, directeur adjoint de la rédaction, qui est sur le départ. Tous les chapitres sont condensés, resserrés, pour aller directement au cœur du sujet. Aucune révélation, mais des rappels judicieux, des recadrages. Du « portrait d’une graphomane sous perfusion » à sa décourageante autosatisfaction, De ses « phrases bâties sur de l’eau » (propos de Dominique Blanc, interprète de La Douleur) à la dette que reconnaît Marie Darrieussecq, c’est Duras, intime et inchangée.

LIRE n° 422, février 2014, 6,50 euros

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