Violette : Le charme de la littérature et de l’intériorisation dans un biopic

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Par Inès Bedrouni – bscnews.fr/ Dans cette réalisation éponyme de Martin Provost, nous avons le plaisir d’assister à la naissance de l’écriture dans la vie de Violette Le Duc et les liens tissés avec une Simone de Beauvoir, lucide et attachante, qui l’a soutenue et guidée jusqu’au succès.

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Contant l’évolution de Violette Le Duc après de multiples formes de déchirures, cette adaptation respecte avec précision l’élégance historique du combat de ces deux femmes contre une société qui les étouffe. Comme si le film se voulait à l’image des œuvres, il est divisé en 8 chapitres faisant ainsi le lien avec les œuvres littéraires dont relate le film, telles que « La Bâtarde », « L’asphyxie » et « Ravages ». Nous assistons de très près au travail de l’écrivaine en pénétrant dans son intériorité douloureuse grâce à une mise en scène et un travail d’acteur déroutant. C’est dans une atmosphère rapidement tourmentée que ce biopic aborde les origines de l’écriture chez Violette, son admiration pour Simone de Beauvoir, les coupes éditoriales, les frustrations sentimentales, sa rancœur maternelle, la folie, mais, envers et contre tout, l’écriture. La finesse de la réalisation est aisément perceptible tant elle occupe l’écran en continu. La technicité y est exploitée pour le plus grand plaisir des spectateurs, mais ne laisse pas pour autant de côté la liberté artistique, sûrement parce que le réalisateur « partage avec Violette le même sentiment de marginalité et d’exclusion. » C’est donc dans des teintes très douces et homogénéisées que l’existence, décadente au premier abord, atteint les sommets, en accédant un jour à la reconnaissance d’autrui : « Je m’en irais comme je suis arrivée. Intacte, chargée de mes défauts qui m’ont torturée. » La Bâtarde.

Titre : Violette


Date de sortie : 6 novembre 2013


Réalisé par : Martin Provost


Avec : Emmanuelle Devos, Sandrine Kiberlain, Olivier Py…

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