D’où vous vient cet amour de la Soul et de la Pop des années 1970 ?
C’est la musique que j’ai beaucoup écouté à mon adolescence. C’était une époque bien particulière et cette musique, qui venait d’un autre pays que le mien, représentait pour moi tout ce qui était possible : la découverte, les voyages, les rencontres…
Et la Soul vibre au plus profond de mon âme !
Quelles sont les passerelles entre cette musique et le Jazz ?
L’état d’esprit du Jazz : la liberté d’expression, la curiosité, l’espace des possibles, l’improvisation, qui laissent libre cours à la créativité.
Vous dites « avoir horreur des étiquettes ». Inner Dance semble être la parfaite expression de cette conviction ?
Merci de le ressentir comme ça. Les étiquettes nous enferment, elles ne permettent pas d’aller à la rencontre de l’inconnu, et de ce qu’il y a de plus vivifiant dans la vie, ce qui alimente aussi notre créativité. Cet espace de liberté est vital, comme respirer.
Comment avez-vous appréhendé les titres sur Inner Dance ? Avez-vous eu toujours cette envie de vous les réapproprier entièrement ?
Ça n’a pas été prémédité, j’ai été la première surprise !
Les arrangements et une interprétation plus personnelle ont pris forme tout naturellement au fur et à mesure que je choisissais les titres… un peu comme un enfant qui trouve de quoi s’amuser. Oui, amusant et sensitif, presque tactile… C’est la musique qui est venue à moi, je n’ai fait que l’accueillir.
Vous avez inséré quelques compositions personnelles. Comment avez-vous réfléchi à ce savant dosage dans ce nouvel album ?
Là encore, il n’y a pas eu de réflexion. Le processus s’est fait comme dans une connexion, une continuation fluide de quelque chose qui était là, à ce moment-là.
Vous êtes à la croisée des langues. Comment se fait le choix de la langue au moment de la création d’un album ?
Les « covers » étant en anglais, ça a été naturel d’écrire les textes de mes compositions dans cette même langue.
On vous sent totalement détachée des étiquettes qui collent souvent au jazz par certains puristes. Cette liberté n’est-elle pas au fond la quintessence de votre musique ?
Si c’est le cas, je remercie et j’en suis heureuse, puisque cette liberté d’être est aussi ma quête de vie !
Inner Dance est un album mêlé de sensualité, de poésie et de singularité. Était-ce l’idée de début ?
Au risque de me répéter, non, pas d’idée préconçue…juste l’intention de faire de la musique honnête.
Où serez-vous en concert dans les prochaines semaines ?
J’ai joué récemment au salon du Lutetia pour le « Festival St Germain » avec le guitariste brésilien Sidney Rodrigues le 31 mai et le 15 juin dans le cadre du « jazz club ».
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