Pile entre deux : un roman loufoque sur les dérives financières et écologiques

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Par Nicolas Bodou – bscnews.fr/ « Les billets de banque, c’est comme le pâté de tête. Mieux vaut ne pas savoir comment c’est fait. Les arrière-cuisines c’est dégoûtant. »

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Après ses deux précédents romans totalement loufoques («En moins bien», «Pas mieux» chez Stéphane Million Editeur), Arnaud Le Guilcher revient avec un troisième ouvrage ; «Pile entre deux». Et c’est avec des sujets plus que jamais d’actualité qu’il nous sert sa verve si atypique ; les dérives financières et écologiques. Nous sommes dans un futur très proche. Les marchés financiers ont tellement vampirisé l’économie qu’ils ont suscité l’exaspération générale, au point qu’un projet est mis en place pour déporter ses principaux acteurs. Au beau milieu de tout ça, Antoine Derien, vient chercher sa femme Judith, récemment licenciée de la banque d’affaire pour laquelle elle travaillait. Mais Antoine n’a pas de permis de conduire. Il demande à son copain Fano (prof de yoga et très économe en paroles superflues !) de l’emmener chercher Judith.Antoine, Judith et Fano vont partir malgré eux, loin, très loin….« L’avion s’est immédiatement mis en branle. Il a pris son élan sur la piste, puis a décollé en nous abandonnant au milieu de nulle part… Comme des clampins, on était plantés là, dans cet environnement inconnu, où on se sentait aussi à l’aise qu’un autocar de culs-de-jatte égaré au mondial de la godasse ». Perdus loin de chez eux, ils vont faire des rencontres au-delà du raisonnable ; des bouteilles en plastiques qui parlent et des albatros qui discutent. Ils vont même sur leur chemin croiser une célébrité ; le gentleman de la régulation financière, l’Attila du Sofitel…« On lui promettait un avenir présidentiel. L’avenir n’avait pas voulu de lui. (…) il avait la réputation de tomber dans le panneau, dès lors que le panneau sentait un peu le tourteau. » Une aventure délirante de quatre cents pages, où l’auteur nous livre une critique des dérives de la mondialisation, sans arrogance, ni morale bien pensante.

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