Pouvez-vous nous expliquer la genèse de l’album Joyful ?
A l’origine, ce projet est né en 2007 à l’occasion du Blue Note Jazz Festival à Paris, où j’avais rendu un hommage à Lee Morgan. Joyful est la recherche de cet esprit extraordinaire des années 60. Pour moi, c’est une des plus belles périodes dans l’histoire du jazz.
Ensuite, je tenais absolument à travailler avec des musiciens en qui j’avais du respect et de l’amitié. Quand je monte sur scène avec Dédé Ceccarelli, Rosario Giuliani, Daryl Hall et Pietro Lussu, c’est comme si je montais dans une Rolls Royce.
Le titre de l’album est éloquent. Comment l’avez-vous choisi ?
L’album déborde d’énergie positive. Il fallait donc un titre en accord avec cet état d’esprit. Joyful reflète résolument l’identité de cet album.
Votre album est en majorité composé d’œuvres originales et de 4 reprises. Comment avez-vous trouvé l’équilibre musical entre ces morceaux ?
Je ne sais pas s’il s’agit d’équilibre musical ou non. Je travaille beaucoup à l’instinct, au feeling.
Comment s’est porté votre choix d’intégrer à l’album ces 4 reprises ?
Déjà, on retrouve Sidewinder de Lee Morgan qui est à l’origine de ce projet. Ensuite, j’adore Police et Sting donc j’avais envie de faire une reprise d’« Every breath you take ». The Preacher d’Horace Silver et Over the Rainbow sont des morceaux qui me trottent dans la tête depuis mon enfance et qui, je trouve, s’accordent bien avec le reste de l’album. Isn’t it ?
Certains médias vous considèrent comme un trompettiste « fougueux ». Qu’est ce que cela vous inspire ?
Entre nous, je ne crois pas que « fougueux » soit le terme le mieux approprié pour me définir. Je pense plutôt avoir une grande liberté technique qui me permet d’adopter n’importe quel répertoire musical. Et puis, 30 ans d’expérience dans la musique…
Y a-t-il pour vous un lien entre la joie et le jazz ?
Le jazz est une musique vivante et authentique. J’aime faire des jams où tous les musiciens se rencontrent et partagent un moment de convivialité musicale ensemble. Certaines nuits, il m’arrive de découvrir un jeune talent prometteur. Et là, je suis heureux.
Si vous deviez définir votre album en deux mots, que diriez-vous ?
Énergie et amitié
Où pourra-t-on vous voir dans les prochaines semaines ?
Je viens de jouer à Caen ce week-end et sinon je joue beaucoup à l’étranger. J’ai toujours de nombreux projets en parallèle : un duo avec des grands airs d’Opéra, un hommage à Michel Petrucciani, un groupe électro où je joue de la trompette avec ma pédale wawa et un nouveau quartet très moderne et incisif que je suis en train de mettre place.
> Flavio Boltro 5et – Joyful ( Bonsai Music)
( Crédit photo Picard )
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