Rentrée littéraire : la culture de la peau de chagrin
Par Nicolas Vidal – bscnews.fr / « La culture est le disque dur de la politique», déclarait Aurélie Filippetti, ministre de la Culture chez nos confrères du Monde dans l’édition du 11 septembre.
Il faut se réjouir de l’entendre autant qu’il est sain d’éprouver de l’impatience à le constater sur le terrain. Car, chaque jour, qui passe réduit la place et l’importance de la culture au sein même de notre société. Réductions budgétaires çà et là, baisse de subventions, arrêts ou reports de projets culturels onéreux, la crise économique n’est malheureusement pas sans effet et sans conséquence, c’est un fait indiscutable. Cependant, il est urgent de prendre conscience du rôle névralgique que joue la culture au sein d’une société, bien au-delà de sa dimension et de son utilité politiques. Ainsi, si le soutien financier doit être diminué, il faudra trouver d’autres issues et d’autres mécanismes d’appui pour que la Culture ne subisse pas de lourdes pertes en termes de lieux, de créativités et d’emplois.
Pour notre part, dans ce cinquantième numéro du BSC NEWS MAGAZINE, nous vous proposons bien entendu un large tour d’horizon sur la Rentrée littéraire, mais plus généralement sur la Rentrée culturelle. Pour cela, nous avons demandé à des hommes de théâtre que sont Jacques Lassalle, Fabrice Melquiot et Bruno Geslin de nous parler de leurs créations respectives. Les illustrateurs, Alessia Lannetti, Tobia Ravia et Clément Lefèvre nous emmènent dans leurs univers singuliers et étonnants. Marc Jolivet s’est prêté à l’interview épistolaire de Sophie Sendra avec beaucoup d’humour et de dérision. Thierry Discepolo fait son état des lieux de l’édition française suite à la parution de son livre polémique « La trahison des éditeurs» (Agone) et Max Monnehay nous donne les clés pour comprendre «la Géographie de la bêtise» (Seuil). Alors, même en temps de crise, nous tenons le cap de la découverte, de la surprise, du plaisir de lire et de se cultiver.