Les Suds à Arles : le programme riche et multiple de Marie José Justamond
Par bscnews.fr /Pour sa 17ème édition, les Suds à Arles se dérouleront du 9 au 15 juillet 2012. Fort d’une programmation culturelle riche et variée, le festival accueillera cette année entre autres Tigran Hamasyan ( son interview sur le bscnews.fr ici), Avishai Cohen, Bomba Estereo, El Gusto, Yom et The Wonder Rabbis… Marie José Justamond, la directrice des Suds à Arles nous en dit plus et nous dévoile le programme.
Quelle est la singularité des Suds à Arles à l’inverse d’autres manifestations musicales ?
La singularité de ce festival, qui fête cette année sa 17e édition, tient à sa programmation de concerts mais aussi de rencontres, de débats, de cinéma, de nombreux temps d’échanges avec les artistes tout au long de la semaine. C’est aussi la spécificité de nos musiques : en effet, les « musiques du monde » englobent la musique sacrée ou profane, acoustique ou électrique, populaire ou savante, intimiste ou festive… ce qui en fait toute sa singularité et toute sa richesse.
Il y a une diversité des propositions, des facettes aussi diverses que variées. Dans l’esprit, il y a toujours cette recherche des racines, des cultures musicales, c’est ce qui compose le contenu de la programmation.
Ce festival représente des musiques de territoires dans des lieux magnifiques et dans un cadre patrimonial exceptionnel.
Les Suds, à Arles c’est donc une semaine d’évènements : de 10h à 4h du matin ; et 42 stages de musique, danse, chant…
Quel est le fil rouge suivi par l’organisation pour monter ce festival chaque année ?
Ce sont des coups de cœurs musicaux essentiellement qui composent le fil rouge de ce festival et c’est le cas tous les ans.
Des thématiques émaillent le festival. Dans le cadre du programme Nomadisme et Deltas pour Marseille – Provence 2013, c’est le delta du Nil qui est présenté en 2012 avec la formation Mawawil sur la nouvelle scène des Alyscamps…. mais aussi les 50 ans de l’indépendance de l’Algérie qu’on ne pouvait oublier. Ce sont différents styles musicaux qui forgent la programmation des Suds, à Arles. Tous les festivals n’ont pas la chance d’harmoniser leur programmation et leurs lieux. Nous, nous avons la chance de pouvoir le faire. Quelques exemples : Les Moments Précieux offrent un concert de musique intimiste et avec des artistes rares à écouter dans la Cour de l’Archevêché. Les Nuits des Forges offrent des créations vidéos et de la musique dans une ambiance underground, aux anciens ateliers SNCF, friche industrielle en réhabilitation. Mais aussi les siestes musicales : de la musique douce à écouter installé dans un transat à l’ombre des arcades de l’Espace Van Gogh…
C’est un mélange des cultures et des champs artistiques. Quel est le secret pour harmoniser tout cela ?
Tout se tisse tout au long de l’année, l’élaboration avance au fil des mois grâce à un peu d’expérience et de savoir-faire. « Harmonie », c’est bien le mot ; il faut que tout soit « rond ». Cette programmation est comme une belle tapisserie, avec des fils qui se croisent, s’entrelacent, se recoupent et se relient sans cesse.
Quel est le programme idéal pour quelqu’un qui ne connaît pas le festival et qui souhaiterait le découvrir ?
Le programme idéal dépendra vraiment du type de personne, des goûts musicaux. Je dirais qu’une journée type commence à 10h du matin et peut se finir à 4h du matin (calendrier complet dans sur le site officiel des Suds à Arles ) c’est bien l’originalité de notre festival : chacun peut y trouver son compte, choisir son programme alternant concerts et moments de détente, de réflexion ou de fête !
Quels seront les grands moments des Suds à Arles cette année ?
Le spectacle vivant est difficile à prévoir car ce sont des gammes de musiques différentes avec des publics différents, des lieux différents. Zebda aura cette convivialité si communicative ; El Gusto prévoit une soirée riche en émotions et réunira tous les publics dans la musique ; les concerts d’Avishaï Cohen et d’Anoushka Shankar seront de très beaux instants de musicalité.
Si vous deviez définir le festival en un mot, quel serait-il ?
Un mot c’est difficile tellement ce festival est riche, intense et multiple. Un mot qui en ressortirait: « humaineté », soit un néologisme tiré des mots «humain » et « humanité »
Gagnez deux places pour le concert de Piers Faccini et de Badjé Tounkara le 10 juillet
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