Lady Linn : la nouvelle icône de la Soul

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Propos recueillis par Nicolas Vidal – bscnews.fr / Lorsqu’on écoute la pétillante Lady Linn, on ressent cette impression très agréable de faire un saut dans le passé de la pop et du Jazz tant la jeune chanteuse belge sait nous prendre par les sentiments. Elle a ce talent si rare et si entier de nous envelopper complètement avec sa soul, sa fraîcheur et son entrain. Lady Linn s’annonce comme l’un des nouvelles voix de la Soul sur laquelle il faudra compter à l’avenir. Rencontre avec celle que certains n’hésitent à considérer comme la nouvelle icône de la Soul.

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Quelle est la genèse du groupe  » Lady Linn et The Magnificient Seven » ?
Le groupe a commencé lorsque nous étions au conservatoire de Gent. J’aimais le swing jazz et j’ai décidé de commencer dans cette voie. La plupart des musiciens sont des amis du conservatoire.

Vous déclariez récemment que vous « souhaitiez reprendre des chansons oubliées qui jadis furent de la pop, faire entendre ce jazz populaire dont plus personne ne se souvenait ». Est-ce que l’idée de ce nouvel album est partie de cette volonté ?
Nous avons eu l’habitude de jouer des vieilles chansons de jazz pendant quatre ans, mais cet album est le reflet de mes propres émotions, en terme de style musical. Bien que nous soyons beaucoup sous l’influence du swing jazz,il n’a pas pour vocation  d’apprendre aux gens ce qu’est le swing jazz.

En lisant votre biographie, on découvre une personnalité musicale qui n’a cassé de chercher, fouiller, se passionner dans de nombreux répertoires Jazz et Pop pour aller au-devant de sa propre création. Aujourd’hui, avez-vous encore cette énergie de découvrir pour écrire et composer ?
La musique est une partie si importante de ma vie. J’en écoute chaque jour et je cherche de nouveaux horizons musicaux tout le temps qu’ils soient actuels ou plus anciens. Chercher de nouveaux styles me permet de préserver mon inspiration et ma fraîcheur. Tous ces styles ont une grande influence sur ma musique, parfois par accident, parfois volontairement.

Votre nouvel album  » No Goodbye at All » devrait ravir les amateurs de Jazz et de pop autant que ceux qui n’y connaissent pas grand-chose. Les critiques vous prêtent de nombreuses influences et de styles parfois très disparates et éloignées. Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet ?
J’essaie de ne pas penser en fonction d’un style. Je pense que la chose la plus importante dans la musique est le sentiment, l’histoire dont un artiste parle avec son coeur. J’aime beaucoup de musiques très différentes et j’aime les explorer avec ma voix et dans mes chansons. Je fais de la musique pour toutes les sortes des gens.

Votre album est musicalement riche, entraînant, chaud et parfaitement maîtrisé. Quelle est la recette d’une telle alchimie ?
Merci beaucoup! Eh bien, je pense que c’est une le mariage entre l’honnêteté de ses chansons, le travail intense avec les musiciens et le producteur Renaud Letang ainsi que de nombreuses personnes. Chacun dans le groupe est très honnête avec mes chansons. Je me sens vraiment soutenu par mes musiciens, par mon producteurs, par les fans ainsi que par mon label … Ainsi quand vous vous sentez bien, c’est la meilleure façon de faire de belles choses avec ces gens !

On parle de vous comme la nouvelle icône de la Soul Blanche. Est-ce que cette identification à Une Soul Blanche vous intéresse-t-elle ou au contraire vous dérange, Lady Linn ?
Wouaw… C’est un très grand honneur! Je ne pense pas vraiment à moi dans ces termes, mais cela ne me dérange que les gens me considèrent comme cela (sourires).  La chose la plus importante reste à mes yeux que les gens soient heureux en écoutant mes chansons.

Lady Linn n’est-elle pas en train de démocratiser le Jazz afin de le rendre incandescent pour que le plus grand nombre en profite ?
Ce n’est pas dans cet optique que nous ne jouons du jazz. Nous sommes simplement sous l’influence d’un swing jazz, à coup sûr, mais il y a tant de styles de jazz. Mais peut-être quand les gens assistent à nos concerts, cela pourrait être une introduction agréable au jazz peut-être pour les gens n’y sont pas habitués !

Il y a quelque chose d’étonnant et de terriblement grisant chez vous. Tout porte à croire que vous pourriez proposer un Jazz des années 50, mais, au contraire, vous ressuscitez tout un pan de cette musique qui semblait irrémédiablement perdu, hormis pour quelques nostalgiques. Autant la musique que la parole de vos chansons sont ancrées dans une réalité d’aujourd’hui. Était-ce votre volonté au départ ?
Eh bien, je vis dans le présent. Il est donc normal que j’écrive sur mes propres sentiments aussi honnêtes que possible.  C’est ma seule raison pour écrire mes chansons. Mais j’aime le roman des années 50, et j’ai essayé de combiner ces deux éléments.

Pourquoi avoir appelé vos musiciens les  » les Magnificient seven  » ?
C’est simple ! Ils sont magnifiques et ils sont sept ! Nous avons voulu un vieux nom qui rappelait Duke Ellington et son orchestre, donc Lady Linn & The Magnificient Seven y ressemblait fort !

Qu’espérez-vous provoquer auprès du public avec la sortie de cet album ?
J’espère vraiment que notre nouvel album rendra ce qui l’écouteront heureux. J’espère  qu’il leur donnera envie de danser parce qu’ils se sentiront tocuhés. Et nous aimerions faire beaucoup de concerts car nous adorons les live.

Comment voyez-vous l’évolution du Jazz dans les années à venir ?
Ceci est une question très difficile puisque je ne suis pas une experte de jazz du tout!  Je pense que que le Jazz deviendra certainement plus populaire que par le passé, ce serait donc une très bonne chose! Mais comme j’ai dit auparavant, la musique est avant tout de la musique. C’est pour cela que je ne place pas le Jazz au-dessus de la Soul ou au-dessus de la Pop ou de la samba!

> Le site officiel de Lady Linn

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