Ndidi’O : la Diva simple du Jazz

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Propos recueillis par Nicolas Vidal – BSCNEWS.FR / Ndidi’O a ce quelque chose de chaud, d’apaisant et de romantique dans la voix qui nous emmène à l’endroit exact où nous avons toujours rêvé d’aller. Elle chante l’évasion, la maturité, la précarité, la difficulté de se construire avec un talent incroyable et un charme qui désarçonne. Ndidi’O est une diva simple, qui chante seulement avec son coeur, ses souvenirs, sa maturité et son envie d’avancer, toujours. Si vous avez des envies d’ailleurs, des pulsions d’escapades, laissez Ndidi’O, la diva de l’évasion vous y amené.

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Votre histoire est un véritable parcours initiatique. Il semble que votre jeunesse difficile n’est pas étrangère à la identité artistique. Est-ce cela qui donne tellement d’ampleur à votre univers musical ?
C’est une bonne question. Je suppose que le fait d’avoir vécu une éducation difficile m’a mis dans les dispositions pour être une artiste. Cependant, cela n’a pas influé sur ce que je voulais devenir. Beaucoup de personnes qui viennent d’un contexte semblable, deviennent souvent, des politiciens, des activistes, des assistants sociaux, ou des professeurs. J’ai été personnellement plus intéressé au début par comment devenir le prochain Premier ministre du Canada, plutôt que de devenir une musicienne.

Votre histoire d’amour avec la musique et l’écriture depuis toute petite résonne dans chacune de vos chansons. Est-ce que le chant et la musique ont été pour vous une éducation à part entière ?
Honnêtement je n’ai pas vraiment été intéressé par la musique du tout comme un enfant. J’ai tout de suite aimé lire et écrire des histoires, et imaginé des petits drames dans lesquels je pourrais me perdre moi-même.
Ce n’est que lorsque je suis devenu adulte que j’ai su que je pourrais faire de la musique  et chanter. Cette voie ne s’est ouverte que bien plus tard dans ma vie.

 

Est-ce à votre arrivée à New York en 1998 que vous avez donné une dimension supérieure à votre vie musicale, car, en lisant votre biographie, on pourrait penser que cela a été un tournant pour vous ?
New York futt une expérience étonnante. Elle m’a appris à travailler et à garder la foi en ce que je voulais faire. C’est une ville très dure et j’ai vraiment aimé durant mon séjout là-bas mais la vitalité de ma musique es t né lorsque je me suis installée à Toronto.

Que vous a apporté Slim, musicien malgache dans votre carrière musicale ?
Slim a été mon premier guitariste. Il était aussi un mentor pour moi. Nous avons été présentés par Derek Andrew, directeur de la Société de Blues de Toronto. Il m’a vraiment donné une base fantastique sur laquelle j’ai commencé ma carrière solo.

À quel moment au cours de toutes ses expériences musicales, vous vous êtes décidée à écrire et à composer ?
J’écrivais toujours des petites histoires des choses que j’ai observé autour de moi. À j’avais 20 ans, j’ai commencé à chanter et ce n’est que 6 ans après que j’aie en réalité écrit ma première chanson.

Concernant votre 3e album, The Escape, vous avez dit que « ce disque correspond plus à ce que je suis sur scène, plus rock que folk « . Est-ce que cela a été toujours le cas dans votre parcours ?
Je me considère moi-même comme une artiste de blues/country/soul avec une inflexion rock. J’ai toujours aimé le rock, la le rock classique et ses origines qui sont pour moi le blues de pays. J’aime la force de cette musique. L’Évasion pour moi est le rapport qui montre ce que je suis et le son que j’essaie de créer. C’est juste le commencement, mais c’est un très bon début.

Qu’est ce que représente le titre de votre album  » The Escape  » ?
Eh bien, nous avons tous besoin d’un peu d’évasion par rapport aux pressions de notre vie quotidienne. Ce son de l’évasion est le recul que nous pouvons prendre par rapport à ces choses.

Cet album n’incarne-t-il  pas finalement l’accomplissement de votre stabilité depuis votre arrivée à Paris ?
Je suis une musicienne, rien n’est stable. Ma vie entière est toujours dans le mouvement et dans le déplacement. Paris est ma maison à n’importe quelles occasions où je découvre tant de choses merveilleuses. Mais j’ai le sentiment que ce ne sera pas ma dernière destination.

N’y at-il pas une part très importante d’inspiration littéraire chez vous au coeur même de votre création musicale ?
Je suis une grande lectrice, donc il est évident que les livres m’ont à moment donné inspiré.

Lorsqu’on lit vos interviews, on sent qu’il y a de votre part une véritable réflexion sur vos propres morceaux, et un recul sur votre création. N’est-ce pas aussi cela le talent de savoir se retourner sur son travail ?
Pour écrire sur quelque chose, vous devez refléchir, même si l’histoire n’existe pas nécessairement dans votre univers immédiat, mais c’est quelque chose qu’en tant qu’être humain, je peux relater. Pour être sincère et écrire, vous devez écouter votre coeur. Pour la part, je prends vraiment du temps et j’essaie d’y réfléchir et d’y penser.

Il y a autant d’atmosphères qu’il y a de titres sur votre dernier album. Quel est le secret de cette profusion d’ambiances ?
Je joue juste et écris avec mon coeur aussi sincèrement que je peux, j’aime juste certains sons et certains tons et donc je les joue. Il n’y a vraiment aucun secret.

Pour l’enregistrement de cet album, vous avez travaillé notamment avec Creg Calbi ou encore Chris Bruce, Kevin Breit ainsi qu’avec Joe Barresi. N’est-ce pas une reconnaissance formidable de votre travail, de votre talent et de votre sensibilité Ndidi ?
Le travail avec l’artiste de cette envergure était vraiment une expérience étonnante que j’aimerais vraiment renouveler très prochainement.

Où pourra-t-on vous retrouver sur scène en 2012, Ndidi O ?
Je serais en Allemagne, au Canada, en France, en Suisse et aux USA. Toutes les dates seront très bientôt disponibles. Et mon premier concert en France sera le 15 mars à Portes-Les-Valences.

> Le site officiel de Ndidi’O

➤ Ndidi’O

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Universal Music

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