Catherine Millet : l’incarnation du grand écart

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Propos Marc-Emile Baronheid – bscnews.fr / Catherine Millet  est l’incarnation du grand écart.  D’un côté, l’auteur de « La vie sexuelle de Catherine M. », un million d’exemplaires vendus en français et un million trois cent mille pour les traductions. De l’autre, l’âme et la rédactrice en chef d’ art press, revue d’art contemporain à l’ autorité intellectuelle pointue, sur l’empire de laquelle le soleil ne se couche jamais. Un livre d’entretiens, un volume d’articles et préfaces éclairent une personnalité majeure.

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Art Rress appartient à ceux qui le font : luxe ou nécessité ?

L’un et l’autre. C’est d’abord une nécessité car nous n’avions pas d’autre solution. Après quelques mésaventures, il devenait primordial de maintenir art press dans une situation économique saine. Nous sommes un exemple rarissime dans la presse artistique et même dans les médias en général. Mais l’indépendance est un luxe qui se paie cher. Par exemple, nous sommes dans l’obligation de verser des salaires modestes. Par bonheur, l’équipe fonctionne beaucoup à la conviction et à la passion.

Le succès de certains artistes relève de « symptômes d’attente ». Quels sont-ils aujourd’hui ?
Nous traversons une période où, de façon générale, le public préfère être rassuré dans ses conceptions, ses valeurs. Pareille attente contraste avec les années 1960-70 et le succès des avant-gardes, époque où l’on aimait être un peu violenté dans ses repères. Aujourd’hui le champ est plus ouvert, l’amateur moyen se satisfaisant d’images, de jolies couleurs. Dès lors un artiste trouve toujours un public. Cette …

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