Alexandre Vialatte : hommage à un écrivain exceptionnel

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Par Emmanuelle de Boysson – BSCNEWS.FR / Il dissertait sur le chien, le petit pois, la barbe à papa, les pharmaciens, la fête des mères, le bonheur, Fellini, Céline, Hemingway… Il était « le grand maître de l’incongruité », comme le dit Amélie Nothomb. Il terminait ses chroniques par « Et c’est ainsi qu’Allah est grand ». L’auteur du « Ténébreux », du « Fidèle Berger » est mort il y a quarante ans. Alexandre Vialatte était chroniqueur à La Montagne, poète et traducteur – il traduisit Kafka, le fit connaître en France. A l’occasion de cet anniversaire, le groupe La Montagne – Centre-France et les éditions Julliard ont tenu à s’associer pour rendre hommage à cet écrivain exceptionnel qui, pendant plus de vingt ans, a donné au journal La Montagne plus de neuf cents chroniques, réunies en deux volumes dans la collection « Bouquins » qui continuent à ravir les lecteurs. Un club des amis de Vialatte a été crée ainsi qu’un prix Alexandre Vialatte. La rédaction de La Montagne a choisi treize chroniques déjà publiées en 2011 dans son supplément dominical et treize autres choisies par des écrivains qui l’admirent dont Amélie Nothomb, Pierre Jourde, Baptiste Liger, Denis Tillinac, Bertrand de Saint Vincent ou Philippe Vandel. Une imagination débordante, une extravagance portée par une syntaxe minimaliste, des phrases limpides, Vialatte allie les extrêmes. Paradoxal, grave, ironique, poétique, il joue, il est libre. Avec lui, on ne s’ennuie jamais. On se régale. On est comme un enfant devant un arbre de Noël. Quelques extraits en guise de mise en bouche. Sur Céline : « Il a bâti des Parthénons en crotte de chien. » ; « Quoiqu’il en soit, c’est l’homme, maintenant, qui vit la vie zoologique des bêtes de cage. » ; «  La tour Effel écarte ses jambes et se balance comme un roseau. »

Alexandre Vialatte « Vialatte à La Montagne ». (Julliard).

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