Patrice Leconte: de Dogora au Magasin des Suicides en passant par la Bretagne
Interview de Patrice Leconte/ Propos recueillis par Julie Cadilhac – Bscnews.fr/ Illustrations Arnaud Taeron/Photos: Alexis Bonnaire/ Parrain du festival breton des Passeurs de Lumière 2011, Patrice Leconte nous a confié les secrets de réalisation de son film Dogora, le plaisir simple et enivrant de tourner « Voir la mer », son dernier long-métrage pour lequel il a reçu le Swann d’or du meilleur réalisateur au festival de Cabourg en 2011, et son amusement à concocter une adaptation animée du roman de Jean Teulé, le magasin des suicides, devenu un incontournable en librairie.
Entretien avec un réalisateur et scénariste aussi engageant que passionné, aussi impliqué que curieux de tout, aussi pointilleux que sensible. Rencontre avec un grand classique du cinéma francophone qui sait tout aussi bien diriger les plus grands acteurs que les jeunes premiers pleins de fougue et sait faire rire aux larmes autant qu’émouvoir le public français.
Vous êtes le parrain du festival cette année: qu’est-ce qui vous a donné envie d’endosser ce rôle pour quelques jours?
Il y avait de nombreux éléments disparates (dont la démarche de Michel Dupuy,la Bretagne etc…) qui, associés les uns aux autres, me tentaient beaucoup. Pour tout vous dire, je connais très mal la Bretagne mais j’y suis heureux chaque fois que j’y viens. Alors lorsque Michel dupuy m’a annoncé qu’il avait programmé Dogora cette année, cela a achevé de me convaincre et de me décider car Dogora est un film assez particulier dans ma filmographie et j’ai besoin de l’accompagner plus que n’importe quel autre.
Michel Dupuy souhaite faire un festival qui ne soit pas réservé au seul public cinéphile mais qui s’ouvre au plus grand nombre; il lui donne une ambition pédagogique…
Faire un festival populaire est la démarche la plus noble et la plus remarquable qui soit, bien entendu, parce qu’on ne fait pas un festival pour s’adresser à des spécialistes. Le cinéma est un art populaire et c’est très bien ainsi. Quant au fait qu’il y ait une dimension pédagogique, si cela …