Au théâtre ce soir: le garçon sort de l’ombre
Par Julie Cadilhac–bscnews.fr/ Une ambiance entre chien et loup, une mère-épave – ou presque, un père absent censé être en mission au fond d’un sous-marin, une prostituée jeune et pourtant si usée, un phare, les remous de la mer, un marin aux pulsions sauvagement contenues pendant des mois, du désespoir sourd et indicible qui pèse comme un couvercle.
Au commencement, on est happé par la beauté d’un plateau superbement aménagé par Gérard Espinosa, divisé en deux espaces qui se rejoignent à la fin pour un baiser tragique: l’un aux murs vertigineux dont la tapisserie se ride et s’effrite autant que la raison maternelle, où la télévision chante sa sempiternelle rengaine abêtissante et où l’on ne fait rien qu’aspirer à partir en fumant clope sur clope et en …