
Tigran Hamasyan : Le seigneur du Châtelet
Partagez l'article !Par Guillaume Lagrée – BSCNEWS.FR / Après les Rennais, c’est aux Parisiens déjà émerveillés par son premier album solo « A fable », que Tigran vient se livrer seul et avec quelques complices dans cette superbe bonbonnière Second Empire qu’est le théâtre du Châtelet. La soirée est présentée par son plus fidèle ami […]
Par Guillaume Lagrée – BSCNEWS.FR / Après les Rennais, c’est aux Parisiens déjà émerveillés par son premier album solo « A fable », que Tigran vient se livrer seul et avec quelques complices dans cette superbe bonbonnière Second Empire qu’est le théâtre du Châtelet. La soirée est présentée par son plus fidèle ami français, Stéphane Kochoyan avec qui j’ai eu l’honneur de partager une heure avec Tigran sur TSF Jazz.
Quelques secondes de concentration. Puis une ballade. Beau crocodile (un vrai piano à queue), belle salle, belle acoustique, grand pianiste. Que demande le peuple ? L’envoûtement commence. La musique se déploie comme un voile de soie au gré du vent. C’est pour ces moments là que je suis heureux de vivre à Paris. Une source vive parcourt la salle et rafraîchit l’air. Je suis Tigran sur scène depuis 2003. Il avait seize ans. Je le savais capable de se trouver seul un jour dans une salle de cette classe. Et m’y voici face à lui. Il monte en puissance, en vitesse tout en restant sur son thème. Ca décolle sec. C’était « The Spinners ».
« Samsara » (Tigran). Une autre ballade venue de l’Orient mystérieux. Ca tourne, tourne, nous enivre doucement. Puis il se lance, les chevaux galopent à travers champs et forêts. Ce garçon atteint des sommets que bien des pianistes verront de loin, d’en bas sans jamais pouvoir s’en approcher. Sa musique fait le même effet de grands espaces, de passions enflammées que les grands écrivains russes : Tolstoï, Dostoïevski. …