Lorient: un NON-LIEU à visiter sans modération

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Par Julie CadilhacPUTSCH.MEDIA/ NON-LIEU est un événement artistique nomade, porté par un collectif d’artistes multidisciplinaires du même nom et généré par l’association LA GARE. Variable, extensible, arbitraire, chahuteur, NON-LIEU « croit que le temps est précieux et qu’ il est par conséquent rare et ponctuel ». NON-LIEU installe des Z.A.T ( Zone Artistique Temporaire) et propose de faire de l’espace urbain un lieu de création. Son premier évènement s’est déroulé dans l’espace d’un ancien garage automobile d’environ 1300m2 à Rosporden, puis ce fut une maison à Quimper avec pour objectif de conserver l’histoire de la maison et de composer avec ses meubles et ses objets, d’agir avec ses bruits et de « pactiser avec l’âme des murs ». Aujourd’hui NON-LIEU installe sa Z.A.T dans la Halle Leurenn à Lorient. Ce site, prochainement démoli, deviendra le prétexte à investir un territoire  » en suspens » et à y explorer » les thématiques génériques des mutations et transformations ». S’y mêleront différentes propositions plastiques interdisciplinaires ( dessin, peinture, photographie, vidéo, son, installation, performance…). Et si l’objectif sera de proposer de nouvelles visions de l’espace investi, ce sera aussi d’échanger avec le public. « Comment s’approprier un espace, une histoire, un instant en latence? ». Voilà la question à laquelle Benjamine Guilbaud, Anthony Godin, Robin le Berre, Eric Courtet, Sebsatien Jantzen, Solen Brasset vous inviteront à réfléchir et à appréhender de manière empirique.

Benjamine Guilbaud « utilise le sample, la confrontation, la juxtaposition, le détournement,le collage » pour « confondre les époques, faire cohabiter les opposés, mixer les sens ». Anthony Godin, quant à lui, « module l’espace avec le temps » en proposant au spectateur « une déambulation visuelle ». Robin le Berre fait graviter ses installations autour d’une base de dessins où « le ton, volontiers absurde, insiste sur une futilité quotidienne », où « chaque dessin s’articule autour d’un titre, comme un simple exercice rhétorique prétexte à semer la confusion ou le non-sens. » Eric Courtet part de mots nés de Brecht, Dostoïevski, Tchékov, Bergman, Cassavetes et son travail de photographe cherche à perpétuer leur interrogation sur l’histoire, le temps qui passe et les affaires d’âme. Il propose de » poser la question du silence dans le cadre et en dehors ». Cyril Le Goualher déplace la réalité du monde du travail dans le monde de l’art: ses espaces de production, ses automatismes, ses codes et en fait un « vocabulaire plastique, géométrique, minimal, aux couleurs saturées ». Sebsatien Jantzen, peintre plasticien et cinéaste, travaille sur l’image en mouvement et le son en tant qu’expérience. Il nous dit: « J’ai toujours été fasciné à l’idée de pouvoir filmer ce que je ne pouvais pas voir. » L’occasion d’aller voir, non? Solen Brasset, enfin, utilise sa voix. Elle souhaite dans ses compositions « faire vibrer les sons à travers des rencontres humaines, chercher l’imprévu, l’étonnant,le décalé » et invite donc à surprendre ses créations sonores spontanées sous la forme de performance ou de concert improvisé.
Un programme artistique enthousiasmant à visiter sans modération!

Intervention artistique dans la Halle Leurenn – Enclos du port – Lorient
Avril – Mai 2011
Résidence d’artistes : du 04 au 28 avril
Exposition : du 29 avril au 08 mai
Entrée libre, tous les jours de 14h à 19h.

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