Un père, une fille et une romance adolescente poignante
Interview de Rémi et Chloé Stéfani – Propos recueillis par Julie Cadilhac- PUTSCH.MEDIA/ Un père, Une fille, Un projet d’écriture qui naît… Un roman entrelacé de chansons…Amour, Amitié, Paternité: Dis-Lui est un roman plein de sensibilité et de tendresse dont nous parlent ses deux auteurs complices…
Un père…
Rémi, est-ce la première fois que vous abordez le thème de l’amour dans vos romans jeunesse?
J’avais déjà abordé ce thème dans « Des pas sur le sable » mais ce n’était pas le sujet principal.
Dans ce roman, mon intention était précisément d’explorer ce thème. Jusqu’à quinze ans, on aime sa famille ou ses ami(e)s. À l’adolescence, l’amour change en quelque sorte de catégorie, on découvre soudain que l’on peut être deux, qu’on peut aimer quelqu’un plus que soi-même. Cette découverte s’accompagne donc d’une fraîcheur mais aussi de fulgurances incroyables. Il est d’ailleurs symptomatique que, pour décrire un coup de foudre plus tardif, un quadra ou un quinqua vous expliquera souvent qu’il a retrouvé l’émotion de ses quinze ans.
Vous utilisez une écriture douce dont la poésie s’adapte à un public adolescent. Est-ce à force d’observer Chloé?
Ma démarche est bien plus égoïste que ça. J’essaie plutôt de remonter le temps, je pars à la recherche d’impressions oubliées et c’est cette chasse aux sentiments qui rend le travail d’écriture si passionnant.
Quand je m’installe devant mon écran, je n’écris pas pour une cible particulière. Je raconte une histoire et je m’aperçois que, presque malgré moi, mon écriture s’adapte au sujet abordé, à l’ambiance créée. Dans « 29 février » ou dans mon prochain roman, mon écriture n’a rien à voir. Elle est plus acide, plus humoristique aussi et sans doute un peu plus complexe.
Dans « Dis-lui », c’est un peu particulier parce que j’ai voulu tenter une expérience. …