Ni patte ni griffe aux Nuits du Chat, juste de la musique

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Par Julie CadilhacBscnews.fr / Au coeur du quartier Figuerolles, le théâtre Gérard Gérard Philippe a accueilli pour la 3ème année le festival des Nuits du Chat. Amateurs de swing et de chanson française peuvent ,dès 19h30 et ce pendant trois jours, démarrer une soirée aussi festive que bon enfant par un apéritif musical avec les AA Swing et poursuivre par un plateau de trois artistes soigneusement sélectionnés. L’initiateur de ce projet, Cédric Laronche, ne manque ni d’humour ni de goût et on ne peut que le féliciter pour la création de cette manifestation fort sympathique et dont le succès est au rendez-vous.

Ayant pu profiter ce vendredi 22 octobre du plateau proposé, voici donc un compte-rendu de cette soirée féline. Ayant pris le soin de goûter les délicieux amuse-gueules, nommés griffes et pattes, proposés et servis par quelques bénévoles fort avenants, entourée de joyeux chats de gouttières, bohèmes et épris de ces lieux où respire encore la légèreté d’être juste là et de partager un moment privilégié avec d’authentiques artistes, la soirée s’annonce sous les meilleurs auspices.

Le truculent François Gaillard s’immisce à pattes de velours et dissertations digitales. En quelques portées, le public est conquis! C’est que l’accordéoniste a des textes aussi virulents que sensibles: coup de coeur pour la ballade sur les bobos voisins du quartier d’en face ou encore celle du bottin mondain ( qui nous prépare aux noms des rues dans vingt ans)…

Ensuite vient Cédric Laronche ,accompagné de basse et contrebasse, bénéficiant déjà de l’estime d’un public fidèle d’adeptes à ses mélodies swing, qui offre des textes drôles et tendres et poursuit cette agréable nuit musicale… son set s’achève sur la chanson éponyme du festival et se clôt par une farandole avec instruments qui encerclent le public et l’incitent à accompagner les musiciens pour profiter d’un entracte.

Quelques ronronnements et lapements plus tard débarque Nicolas Jules l’air gauche et intimidé. Mais très vite, caustique et cabotin, ce pierrot terrien, inventeur des répliques bréchalunes et de l’amour-klaxon , décline l’amour et ses fièvres sans mièvrerie ; juste un travail d’orfèvre où pas à pas chaque mot réconcilie avec la poésie . Durant une heure jubilatoire, le chanteur – comédien a séduit à l’unanimité toute la salle! Rires à gorges déployées devant les pitreries touchantes d’un powète pas comme les autres, silence attentif bercés par les mélodies savantes et le verbe métaphorique du guitariste aguerri, aucune fausse note, les minutes s’écoulent à toute allure et lorsque l’artiste congédie la salle… on soupire, insiste, réclame quelques ronds de jambe de plus puis se désole, file le soir-même regarder quand, à nouveau, on pourra ravir ses zygomatiques et ses tympans ( et y amener pléthore de potes!) pour se rendre compte que Nicolas Jules file bientôt au pays du sirop d’érable et des caribous et qu’il faudra être patient avant une nouvelle apparition à Montpellier…soit!

Sand, Ommm, Imbert Imbert, Manu Urbanet et Chloé Lacan ont eux aussi cette année offert au public du théâtre Gérard Philippe d’audacieux et singuliers moments musicaux. Souhaitons longue vie aux Nuits du Chat!

Et pour vous, toutes les dates de Ommm, Manu Urbanet, Chloé Lacan, François Gaillard, Nicolas Jules, Imbert Imbert, Cédric Laronche en cliquant sur leurs noms!

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