Cinéma Paradiso
Enfin fini ces temps anciens, ringards ou les salles obscures n’avaient pour objectif que la seule diffusion d’un film.
C’est vrai, le monde change, et donc la pratique du cinéma doit suivre le mouvement, cela paraît normal.
Heureusement aujourd’hui, le spectacle est extraordinairement vivant. Grâce à certaines personnes d’un altruisme qu’on ne saurait mettre en doute, le monde nous semble moins dur.
Fini ces pénibles heures passées seul dans le noir. Enfin un peu de chaleur humaine apportée par des conversations subtiles et souvent en accord avec les thèmes développés dans l’œuvre.
A l’heure ou le monde va de plus en plus vite, il est normal de rester en phase avec ce dernier, comment couper son téléphone portable, comment risquer de perdre un temps précieux en l’éteignant sauvagement durant deux heures et ainsi se voir priver des S.M.S indispensables à toute rapport avec la civilisation qui se promène dehors.
Si mon voisin téléphone, qui suis-je pour oser lui demander d’arrêter immédiatement ?
Pauvre fou, malheureux, s’il répond, c’est sans aucun doute pour trouver une solution au problème de l’eau potable en Afrique, ou tout autre solution qui ne saurait attendre.
Quelle belle invention tout de même, pour pas cher aujourd’hui on peut emmer… mais voilà que je m’égare.
Manger est un droit fondamental, certains l’on bien compris, d’où le fait d’apporter de la nourriture en salle, loin de moi l’idée de priver les gens de ce à quoi a droit tout être humain.
Cela peut peut-être provoquer certains bruits, et encore, non et non, nous n’allons pas risquer de provoquer une famine mondiale pour ce petit plaisir égoïste qu’est l’autosatisfaction de ne pas avoir d’autres bruits en salle que ceux provoqué par le film.
Le cinéma est en partie un monde de rêve, le souffle de ces vies dépeintes sur le grand écran marque l’esprit et nous transcende parfois, et certaines personnes par leurs « simple »présence dans les salles obscurs nous confirment que la vraie vie est là, à côté de nous, le sourire béat des hommes détendus osant tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît.
Nicolas Bodou