Qu’est ce qui vous a poussé à écrire?
Des motivations différentes ont permis deux livres déjà édités. “Convaincre pour tous. Tout pour convaincre” est un livre de psychologue. Il utilise mes expériences professionnelles auprès des multinationales mondialisées. L’objectif est d’aller au-delà de la notion de relation d’aide, classique en psychologie d’aide à la personne, pour commenter et illustrer la notion de relation d’adhésion. “Des hommes en colère. Grippe aviaire et bio-terrorisme” c’est surtout apprendre en s’amusant. Tant de choses contradictoires ont été dites au sujet de la grippe aviaire. J’ai éprouvé le besoin de faire le point en trouvant des réponses et étudier la grippe aviaire de manière globale, en s’amusant par le biais d’un thriller.
Est-ce une passion qui occupe votre temps libre ou souhaitez-vous en faire un métier ?
Pour un retraité, faire de son temps libre un actif est une occupation à temps plein. J’ai maintenant l’occasion de bien mieux gérer mon temps que lorsque j’étais coincé dans les obligations de la vie professionnelle.
Qu’est ce qui vous plaît dans le geste d’écrire ?
Il y a un plaisir esthétique, voire esthétisant. Il y a la productivité de la communication. Faire en sorte que ce que l’on veut exprimer passe du mieux possible. Le plaisir du pouvoir de convaincre. Le narcissisme de la phrase bien tournée, qui arrive au bon moment, qui apporte l’émotion, le plaisir.
Quel est votre genre d’écriture et pourquoi ?
De l’uniformité naquit un jour l’ennui. Chaque nouveau livre se doit d’être une nouvelle expérience, un nouvel univers. Pour moi comme pour tout écrivain. C’est pourquoi je ne souhaite pas me limiter à un seul genre.
Avez-vous déjà envoyé des textes à des éditeurs ? Et si oui, avez vous reçu des réponses ? Avez vous déjà auto-édité ?
Sans doute pas suffisamment. Mais je dois dire avoir été agréablement surpris de recevoir des réponses de tous, le plus souvent avec des commentaires circonstanciés. Mais assez rapidement, l’auto-édition m’a semblé une formule attrayante. Best Seller Consulting n’existait pas encore. Surtout que mon livre « Convaincre pour tous. Tout pour convaincre » fait partie des achats obligatoires pour mes séminaires de management. J’empoche des droits d’auteur et élimine le problème des photocopies pirates. Et je n’ai pas vraiment envie de faire l’effort de prospection nécessaire pour être entendu par des éditeurs ayant déjà bien des priorités.
Si vous deviez donner une impression globale sur le monde de l’édition et les éditeurs prestigieux, quels seraient vos mots ?
Les éditeurs sont des maisons commerciales. D’une manière générale, j’y ai bénéficié de réponses correctes, de conseils de bon aloi. Il est probablement dommage pour eux de ne pas avoir bénéficié des améliorations apportées suite à leurs conseils. J’aurais probablement dû faire un peu plus de lobbying. Mais les éditeurs traditionnels ont déjà tellement de valeurs sûres appelant à leurs investissements. Il y a tant de people dont la notoriété garantit le retour sur investissement. Il y a tellement de réels nouveaux talents. Je suis convaincu qu’une des réponses à cette problématique se trouve sur Internet. L’édition traditionnelle publie de nouveaux livres qui doivent malheureusement trouver leur rentabilité en quelques semaines. Très vite un clou chasse l’autre. Un turnover financièrement infernal et hautement spéculatif. Mon expérience avec Mobipocket.com est que tant que le livre se vend, il reste dans les best-sellers et continue à se vendre. Un peu comme pour YouTube où le nombre de clic fait la loi.
Et puis il y a le prix. Pour les mêmes droits d’auteur, le livre électronique est jusqu’à 20 € moins cher. Et il y a la facilité. Emporter sur un PDA ou un téléphone portable toute une bibliothèque. En vacances, dans les transports en commun. Pour mes 15 derniers jours de congés au bord de la plage, j’ai pu emporter des dizaines de livres sur mon PDA, en poche, incluant guides touristiques, romans, etc.. Quid du plaisir du livre papier ? C’est un plaisir à la madeleine de Proust. Il se réfère à un souvenir agréable. Mes deux enfants universitaires étudient déjà tous leurs cours sur des supports informatiques. Leur « madeleine de Proust » à eux sera sans doute un Ipod ou un smartphone. Les nouveaux plaisirs créent de nouveaux souvenirs et de nouvelles madeleines de Proust.
Quel est l’obstacle qui vous paraît le plus difficile lorsqu’il s’agit de proposer un manuscrit ?
Probablement un manque de motivation de ma part à faire le travail de lobbying indispensable pour convaincre. L’investissement en temps efforts et compromissions…
D’après vous, que vous manque t-il aujourd’hui comme soutien, comme aide ou comme coup de pouce pour parvenir à publier chez un vrai éditeur qui saura s’occuper très sérieusement de votre texte ?
J’aimerais voir se développer en Europe francophone, la profession d’agent littéraire. Comme elle est pratiquée dans les pays anglo-saxons. De véritables vendeurs faisant le travail difficile de convaincre des éditeurs, de conseiller les écrivains. Agents grassement rétribués à la commission. Agents dont le métier est de faire l’interface entre les différents acteurs du métier de « gagner de l’argent en mettant de l’encre sur du papier ». Agents dont les commissions peuvent dépasser les droits d’auteurs. C’est bien, ils font un travail bien plus ingrat et bien plus difficile que d’écrire un bouquin. Tout mon intérêt pour Best Seller Consulting vient du fait que je vois dans cette organisation, une première ouverture allant dans ce sens.
Des éditeurs vont lire le magazine. Que souhaiteriez-vous leur dire ?
L’auto édition, l’édition en ligne sont pour les éditeurs un merveilleux potentiel de nouveautés. Probablement aussi leur plus grand potentiel de croissance. Editer un livre en ligne se fait à moindre coût, permet un prix de vente bien plus bas, des profits plus élevés, un marché potentiel incroyablement plus grand. Quant aux écrivains à compte d’auteur, ils ont fait l’effort de payer pour éditer. C’est plus que l’envoi de manuscrits au tout venant. S’il est vrai que tout n’y est pas chef d’œuvre, il est évident que les technologies de l’information, tellement faciles, présentent un potentiel chaque jour plus grand.
Il y 5 ans, You Tube n’était pas grand chose. Le site génère maintenant plus de profit que bien des grandes maisons d’éditions. Messieurs les éditeurs, la balle est dans votre camp. Prenez-la avant que d’autres, comme Amazon et Mobipocket, après s’être promu une des plus grandes librairies du monde, ne devienne un des plus grands éditeurs mondiaux.