(Vidéo) Renaud Muselier : «Y’a pas de droite, y’a pas de gauche. En fait, j’en ai rien à foutre… Je suis de droite, et alors ? Je suis fréquentable ou pas ?!»

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C’est la grande cacophonie chez les Républicains qui ne semblent plus rien maîtriser et notamment la fuite de certaines de leurs figures dans les camps de LREM (depuis de longs mois) ou ceux qui font alliance avec le parti présidentiel pour tenter de conjurer les défaites à venir.

Renaud Muselier, président du conseil régional de la région PACA a donc pactisé avec LREM en vue des régionales. Nouveau séisme chez les Républicains qui semble se désagréger tous les jours un peu plus face à Emmanuel Macron.

Alors que la polémique enfle chez les Républicains, on voit dans cette vidéo un Renaud Muselier très offensif en ce début de semaine lors d’une prise de parole dans un rassemblement : «Y’a pas de droite, y’a pas de gauche. En fait, j’en ai rien à foutre… Je suis de droite, et alors ? Je suis fréquentable ou pas ?! »

C’est après une annonce de Jean Castex dans le Journal du dimanche qui concernait le retrait de la liste En Marche ! pour faire place à Renaud Muselier que les ennuis ont sérieusement commencé.
Plusieurs voix chez les Républicains ont dénoncé vigoureusement des manoeuvres politiques et des calculs électoraux pour ces dernières élections avant la présidentielle. Il a été murmuré sur certaines lèvres le mot d’exclusion mais le risque est trop grand d’accélérer la chute déjà vertigineuse d’une droite défigurée.

L’arrivée probable sur cette liste de candidats proches du parti présidentiel a déclenché les foudres de caciques de la droite. Christian Jacob, le patron des Républicains a organisé à la va-vite une réunion au siège des Républicains pour apaiser et clarifier la situation. Ils ont appelé cela un «comité stratégique». L’art niais de l’euphémisme politique.
Mais la réalité semble plus grave pour la droite qui n’arrive pas à se trouver un candidat naturel entre Valérie Pécresse, Bruno Retailleau, ou Xavier Bertrand.

En réalité, les Républicains ne parviennent plus à s’appuyer sur un programme politique qui tranche avec celui d’Emmanuel Macron. Car sur les questions économiques, la droite française a cédé depuis bien longtemps aux sirènes du marché et d’une politique néolibérale, incarné à merveille par le Président de la République qui n’a absolument aucun concurrent valable dans ce domaine.
La réforme des retraites était par exemple déjà dans les dossiers de François Fillon, après sa sortie de route lors de la présidentielle de 2017 à cause des affaires du même nom. Ou le refus absolu de l’idée même d’un référendum à soumettre aux Français après la présidentielle de 2017 si la droite reprenait le pouvoir.

Ensuite, les Républicains sont extrêmement mous dans l’opposition politique à la stratégie sanitaire du gouvernement et ne propose pas grand chose. Ils leur restent donc la sécurité et l’immigration. Mais là encore, Nicolas Sarkozy a sapé les fondements sécuritaires lors de son mandat avec de nombreuses promesses non tenus qui ont profondément déçu les Français, ajouté à cela une situation qui devient de plus en plus inquiétante en terme de violence, de délinquance et de sécession religieuse qui s’accroit dangereusement dans certains quartiers.
Les Républicains n’ont donc plus rien à proposer de nouveau et de neuf, hormis les « valeurs républicaines » qu’ils invoquent à tout bout de champ pour masquer le néant idéologique dont ils sont les principales victimes.

L’affaire Muselier est un signe supplémentaire et inquiétant d’une droite qui est en train ni plus ni moins de se désagréger et de pourrir sur pied avec un Christian Jacob qui ne semble pas taillé pour reconstruire son parti et imposer une politique nationale claire. Car en réalité entre les candidats républicains et ceux de la LREM il n’y a pas l’avenue de Longchamp sur les grandes questions sur l’avenir de la France.

Et les Français depuis Nicolas Sarkozy, et le traité de Lisbonne l’ont bien compris. Voilà la chronique politique d’un naufrage annoncé.

(capture d’écran Twitter)

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