Montpellier : l’hôtel des collections du MO.CO. inauguré

par
Partagez l'article !

Il a ouvert ses portes le 29 juin en présence du ministre de la Culture Franck Riester et pas moins de 14 000 curieux : le MO.CO. hôtel des collections donne naissance à l’Établissement Public de Coopération Culturelle montpelliérain qui regroupe aussi le centre d’art La Panacée et l’École Supérieure des Beaux Arts (ESBA).

Partagez l'article !

Les étincelles du mini feu d’artifice ont à peine fini de crépiter qu’on s’engage dans le « jardin-atlas » imaginé par Bertrand Lavier. Les espèces végétales issues des cinq continents choisies par le paysagiste / biologiste Gilles Clément ornent l’imposante bâtisse réhabilitée.

C’est en grande pompe que Philippe Saurel, maire de Montpellier et président de la métropole, inaugure un hôtel des collections intégré à l’entité à trois têtes qu’est le MO.CO. (pour « Montpellier Contemporain), dirigé par Nicolas Bourriaud. Un écosystème inédit, nous dit-on. Un événement, aussi, car depuis 2002, aucun centre d’art contemporain « public » n’a ouvert ses portes en France. Il sera également le seul en Europe en 2019 selon le maire… L’ancien mess des officiers accueille aujourd’hui des collections publiques et privées du monde entier pour les présenter au public. Après la Halle Tropisme en janvier dernier, Montpellier poursuit donc la requalification d’anciens bâtiments étatiques et militaires en lieux culturels.

 

L’inauguration du MO.CO. Montpellier Contemporain (© Montpellier Méditerranée Métropole)

 

Philippe Saurel : « Il y a à Montpellier une proposition culturelle intense, il manquait un maillon à la chaîne, l’art contemporain »

L’édile ne cache pas sa satisfaction. « Ce projet a été rêvé par des dizaines d’élus, par des dizaines de générations, nous-mêmes nous l’avons rêvé et nous l’avons fait ! Les collectionneurs et les galeristes de Montpellier, les amateurs d’art contemporain le demandaient à corps et à cris. Il y a à Montpellier une proposition culturelle intense, il manquait un maillon à la chaîne, l’art contemporain : délicat, complexe, difficile à porter mais tellement évocateur, émancipateur, vecteur de liberté. »

Situé en plein centre-ville, entre la gare Saint-Roch et les halles Laissac, l’hôtel des collections veut également brasser les populations. D’après le maire, c’est essentiel. « Ce lieu n’est pas n’importe lequel, il fait partie d’un trajet familier des habitants, articulé autour de la ligne 1 de tramway qui part de La Paillade avec le théâtre Jean Vilar et la maison pour tous Louis Feuillade destinée aux cultures urbaines, qui dessert le théâtre Jean-Claude Carrière au domaine d’O, puis le futur conservatoire régional, le théâtre du Hangar, le Corum, le musée Fabre, le musée des arts décoratifs Sabatier d’Espeyran, le Pavillon Populaire, les espaces Dominique Bagouet, et Saint-Ravy, l’Opéra Comédie… » Un parcours qui, pour Philippe Saurel, rien que ça, « joue le rôle du Grand Canal de Venise » ! Et de préciser tout de même : « Evidemment, Montpellier n’a rien de comparable à Venise mais dans l’esprit, la nervure centrale de la ville vient abreuver de visiteurs et de passionnés l’ensemble des établissements culturels. »

Franck Riester : « Avec le MO.CO., Montpellier devient un haut lieu de la création contemporaine et des arts visuels »

L’occasion pour le ministre de la culture Franck Riester de faire le déplacement. « Avec le MO.CO., Montpellier devient un haut lieu de la création contemporaine et des arts visuels », introduit-il avant de poursuivre. « La ville ajoute une nouvelle corde à son arc en matière de culture : le MO.CO. n’est pas un lieu unique, mais un triptyque, à la fois lieu d’exposition/collection, lieu d’expérimentation et lieu de formation. La réunion des trois composantes permettra aux étudiants des Beaux Arts de s’associer aux différents projets du MO.CO. en leur donnant accès aux œuvres et aux métiers de la médiation et de la curation. Les artistes sont ainsi accompagnés depuis la formation jusqu’à l’exposition tout au long de leur parcours. » Et de conclure avec la promesse de labellisation « Centre d’art d’intérêt national » dès janvier 2020.

Le public, lui, a pu découvrir l’exposition inaugurale « Distance intime » qui présente les chefs-d’œuvre de la collection Ishikawa, entrepreneur japonais : elle réunit près de 30 œuvres d’art d’artistes internationaux et sera visible jusqu’au 29 septembre. Notons enfin que la Zone Artistique Temporaire (ZAT) « 100 artistes dans la ville » fer de lance de l’événement, est toujours à découvrir dans le centre-ville montpelliérain jusqu’au 28 juillet.

 


MO.CO. Hôtel des collections
Montpellier Contemporain
www.moco.art/fr

Exposition inaugurale « Distance intime »
Chefs-d’œuvre de la collection Ishikawa
Du 29 juin au 29 septembre 2019, de 12h à 22h (dernière entrée à 21h30, évacuation des salles à 21h50)
Tarifs : 8 € pour les adultes, 5 € pour les adultes ayant le pass métropole, gratuit pour les enfants et les étudiants.
https://www.moco.art/fr/exposition/distance-intime-chefs-doeuvre-de-la-collection-ishikawa

Laissez votre commentaire

Il vous reste

0 article à lire

M'abonner à