« Rainier Fog » : Alice In Chains bien parti pour une seconde carrière

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En quarante de carrière, le quartet issus de la scène rock alternative de Seattle à la fin des 80’s ont tout connu : la gloire, la Une des magazines spécialisés jusqu’à la disparition de leur chanteur Layne Staley. Aujourd’hui, la page semble bel et bien tournée. Avec « Rainier Fog » le guitariste Jerry Cantrell est bien décidé à remettre son groupe sur les rails du succès.

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Voilà quarante ans que ces Américains dégainent riffs mordants et puissantes structures rythmiques avec la même et indéfectible passion. Après la disparation du chanteur Layne Staley, voilà seize ans maintenant, le quartet heavy metal alternatif et grunge a su relever la tête en recrutant un nouveau front-man. Après deux albums « Black Gives Way to Blue » en 2009 et « The Devil put Dinosaurs Here » 2013 qui auront servi à souder les musiciens autour du chanteur William DuVall, le groupe semble avoir désormais pris sa vitesse de croisière.

A cela, plusieurs raisons. Le quartet a enregistré les nouvelles chansons à Seattle, leur ville d’origine, où est né le célèbre album éponyme (la pochette du chien à trois pattes !) en 1995. Baptisé en référence à la lourde brume qui provient du volcan Rainier situé à quelques kilomètres de Seattle, on retrouve dans « Rainier Fog » l’alchimie qui faisait la force du groupe à la période de Layne Staley. Plus qu’un hommage au chanteur disparu, les chansons sont ici une véritable ode à la scène grunge et aux musiciens de Seattle. Dès l’ouverture sur « The One You Know » les guitares sont lourdes, agressives, la mélodie est torturée et angoissante.

Sur « Rainier Fog » la guitare de Jerry Cantrell devient mordante, broie les structures harmoniques telle une scie sauteuse. « Fly » est une ballade émouvante aux sonorités planantes qui nous replonge 40 ans en arrière à l’époque du magistral « Heaven Beside You ». Sur le puissant « So Far Under » la basse ronde enveloppe et les rythmiques hypnotiques, répétitives et échafaude un mur de son impressionnant qui rappellent Tool savamment amplifié. Même Black Sabbath n’avait osé une telle descente vocale aussi alambiquée et torturée sur un refrain.

La magie opère de bout de bout grâce au charisme de William DuVall qui possède une voix en acier trempé. De bout en bout, ces nouvelles compositions entrent dans une nouvelle dimension et donne ce mélange de puissante folie destructive, de violence et de tragédie entrecoupée de moments d’accalmie. Un album béni pour ceux qui aiment les déflagrations soniques et le metal et le grunge 80’s.

 


« Rainier Fog »
BMG (Août 2018)

1 – The One You Know (4:49)
2 – Rainier Fog (5:01)
3 – Red Giant (5:25)
4 – Fly (5:18)
5 – Drone (feat. Chris DeGarmo) (6:30)
6 – Deaf Ears Blind Eyes (4:44)
7 – Maybe (5:36)
8 – So Far Under (4:33)
9 – Never Fade (4:40)
10 – All I Am (7:15)

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