Ouadih Dada

Ouadih Dada : « Il faut mettre des livres entre les mains des enfants marocains »

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Star du journal télévisé sur 2M, depuis 2006, animateur de l’émission « Eclairages », depuis 2009, Ouadih Dada a l’un des visages les plus célèbres de la télévision au Maroc. Après avoir animé le JT de 2M durant 11 ans, alors qu’il était âgé d’à peine 25 ans, Ouadih Dada ne présentera plus « Info soir ».

propos recueillis par

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Le journaliste s’apprête à lancer de nouveaux projets au sein de la même chaîne. Il nous en parle, nous fait découvrir son nouveau livre et nous fait partager sa vision du développement de la culture au Maroc et son soutien au Festival du Livre de Marrakech où nous l’avons rencontré.

Quelle est votre actualité ?
Je présente le journal télévisé au Maroc depuis douze ans sur 2M, dans l’édition francophone qui passe à 20 h 15. Je vais fêter mes 2000 JT, l’occasion de passer à autre chose puisque je vais m’occuper d’une émission consacrée à l’actualité africaine, toujours sur 2M. J’avais besoin de respirer.

Votre parcours ?
Après des études de droit en France et l’Ecole de journalisme de Grenoble, j’ai fait un stage à 2M et me suis retrouvé, quatre ans après, à présenter le journal télévisé. Un rêve de gamin. C’est Patrick Poivre d’Arvor que je regardais à sept/ huit ans qui m’a donné envie de faire ce métier. Clin d’œil, PPDA est parrain du festival du Livre.

Pourquoi cette nouvelle émission ?
Je voulais changer du rythme quotidien du JT. Et puis, un de mes projets a été accepté. Cette émission sur l’actualité africaine va me permettre de rester au cœur de l’Afrique et de côtoyer d’autres univers. De voir du pays, de rencontrer des gens. Ce sera une émission hebdomadaire de 52 minutes. Du reportage, de l’économie, en passant par la politique, la santé, la culture, le sport… Elle sera tournée à l’extérieur.

Vous connaissez PPDA ?
Bien sûr. Il m’a orienté vers ce métier et j’ai eu la chance de le rencontrer et de lui dire ce qu’il représente pour moi. Un lien précieux s’est noué entre nous.

Vous avez publié un roman «7080», avec Youssef Zouini inspiré d’une histoire vraie, le récit de ce Franco-marocain détenu pendant deux ans, accusé à tort d’être impliqué dans le braquage d’un supermarché, le 1er novembre 2004 à Nantes.
J’ai voulu explorer d’autres univers et sortir de ma zone de confort. Une expérience fabuleuse qui m’a propulsé dans le monde des livres. J’ai d’abord publié un recueil de chroniques, puis, «7080’’». L’histoire vraie d’un compatriote rencontré par hasard. Il a été condamné à tort par la justice française pour un braquage avec prise d’otages. On le suit de l’enfance aux prisons nantaises jusqu’à la reconnaissance de son innocence et sa reconstruction avec une carrière de comédien.

Que représente pour vous le Festival du Livre de Marrakech ?
Un acte militant de la part des organisateurs, Joschi Guitton et Stéphane Guillon. J’admire leur détermination et leur ambition, ainsi que celle de toute l’équipe de bénévoles pour faire la promotion des livres, de la culture, du savoir. Etre ici, c’est les soutenir. Etre invité d’honneur de ce festival me motive à persévérer, à me battre pour la culture. Nous avons développé des projets avec le Rotary à Casablanca. Nous labellisons des écoles qui instituent entre 30 et 50 minutes de temps en quartier libre pendant les heures de cours. Il faut mettre des livres entre les mains des enfants. L’édition restant encore anarchique au Maroc, j’ai décidé de m’associer avec mon éditeur, Approches, et éditer des auteurs, afin de contribuer modestement au développement de ce secteur au Maroc. Un pays qui a une dynamique extraordinaire sur le plan économique. Tout cela ne peut durer si le pays ne développe pas aussi un univers culturel. Une économie n’est rien sans le développement de la connaissance, de la transmission : une richesse immatérielle qui va permettre aux enfants du pays d’en être les piliers, et de s’affirmer sur la scène mondiale.

 

Festival du livre de Marrakech
3e édition, 21 et 22 avril 2018

Le site officiel du festival

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