Naomi Wood : Ernest Hemingway, un homme à femmes

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Par Marc Emile Baronheid – Les amours d’Hemingway étaient plus habituelles et beaucoup moins discrètes, voire complaisamment tapageuses. Une excellente recherche – baptisée roman – piste l’inconstant Ernest au long de ses fortunes parfois infortunées.

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Naomi Wood, son auteure, raconte mais ne juge pas, ce qui donne plus de force encore au ballet des étreintes et à la confusion des sentiments. Ainsi, dans l’évocation de Fife (Pauline Pfeiffer, deuxième épouse) : « Elle ne désire rien d’autre que son mari et se tuera si elle le perd. Ou le tuera lui./…/ tout un régiment d’épouses et de maîtresses qui défile, leurs sourires sirupeux, leurs peaux laiteuses et leurs corps mouillés de désir, dans l’attente qu’Ernest veuille bien les baiser ». Au seuil du congé définitif, plus d’une a imploré, telle la du Barry, « encore un moment, monsieur le bourreau, un petit moment ». Quatre mariages pour un trèfle qui ne portait pas bonheur. Sensualité, exaltation, insouciance, soumission, envie, nostalgie, paradis artificiels, enfers sentimentaux : il est rare que soient mobilisées autant de rutilances pour évoquer le carrousel endiablé de la palette amoureuse. John Hemingway, petit-fils d’Ernest, confiera dans ses mémoires : « Les Hemingway forment une bien étrange tribu ».

« Mrs Hemingway », Naomi Wood, Quai Voltaire, 21 euros

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