BNF : regards croisés sur l’ivresse

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Par Marc Emile Baronheid – La Revue de la Bibliothèque Nationale de France consacre sa 53e livraison à l’ivresse sous toutes ses formes, largeur de spectre qui n’est pas anodine, tant le phénomène peut impliquer de situations, de causes et d’effets.

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De l’ivresse populaire, fléau social, à l’ivresse raffinée et mondaine, considérée comme un bel art chic avant l’irruption des substances de caniveau, la permanence de la pratique et son rôle social ambivalent suscitent une interrogation à géométrie variable. Ainsi, Diderot invite à brouiller des frontières trop rigides entre vice et vertu, folie et génie (dixit Michel Delon), Colette raconte comment et pourquoi sa mère lui fait boire un petit verre de vin à chaque goûter, Hergé n’hésite pas à enivrer son jeune héros Flupke. Ailleurs, Stéphane Guégan, revient sur une iconographie de l’ivresse et montre comment le café devient territoire où la femme annexe une place que l’homme ne lui conteste plus. Le champagne, incarnation française, trouve rubrique à son goût.
Dense, plus fouillé qu’on l’imagine, ce volume n’est pas une vidange perdue. Faites-lui, parmi vos livres de cave, l’honneur d’une loge rabelaisienne. Hic !

« Ivresses », dossier de la Revue de la BNF drigé par Antoine de Baecque et Bérénice Stoll, n° 53, 192 pages, 25 euros

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