Comancheria : Douceur et mélancolie dans le western de David MacKenzie

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Par Jonathan Rodriguez – La nostalgie des plaines texanes. Comancheria signe le retour de David MacKenzie après s’être notamment distingué en 2014 avec Les Poings contre les murs, film carcéral brutal. Le cinéaste britannique abandonne les barreaux pour poser sa caméra dans le désert texan où deux frères, se muent en braqueurs de banques afin d’éviter la saisie de leur propriété familiale.

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Plongé dès l’ouverture dans le vif du sujet, avec une séquence de braquage immersive et dynamique, le film surprend ensuite par un ton très léger, presque désinvolte. Ces fulgurances comiques, beaucoup appuyées par les performances de Ben Foster et Jeff Bridges, apparentent ce western contemporain à une farce. Comme une histoire de braquage trop simple pour la prendre réellement au sérieux. Et puis, le film bascule, par moments. La violence brute jaillit et saisit par une froideur implacable. On ne rigole plus, c’est sérieux. L’une des grandes forces du film réside bien dans la manière qu’a David MacKenzie de jouer avec nos attentes et nos émotions. Il y a beaucoup de nuances dans Comancheria, de la douceur, de la nostalgie, de la fureur. Le réalisateur n’a pas peur de faire dans l’exotisme lorsqu’il filme ces immenses pleines texanes. Son œil passionné sait capter toute l’essence des paysages pour y donner une véritable puissance mélancolique. Une réussite qui doit également beaucoup à l’excellent scénario concocté par Taylor Sheridan – scénariste de Sicario – et aux prestations magnifiques de Ben Foster, Chris Pine – qui trouve ici son meilleur rôle – et Jeff Bridges. Assurément l’un des meilleurs films de la rentrée.

Comancheria
de David MacKenzie
avec Chris Pine, Ben Foster, Jeff Bridges
1h42 / Wild Bunch

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