Le Comptoir des Fous : de la musique et de la fête

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Par Nicolas Vidal – bscnews.fr / Depuis 2007, le Comptoir des Fous enflamme les salles montpelliéraines avec une conception très particulière et très entraînante du Jazz. Entre swing, musique festive et rythmes endiablés, cette formation enchaîne les concerts et les albums. Nous avions reçu il y a quelques temps le Rose Betty Klub. C’est aujourd’hui au tour du leader du Comptoir des Fous, Boris Combes de nous en dire plus sur cette folie festive pour la sortie de « Volume 3 »

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Pour commencer, vous semblez avoir une conception bien à vous du jazz dans ce qu’il a de festif ? Pouvez-vous nous en dire plus?
L’envie de départ était d’associer la liberté, la richesse musicale du jazz avec le côté populaire et dansant de la chanson festive. On est donc remonté aux origines du jazz, le ragtime puis le swing New Orleans. A cette époque, il y avait déjà beaucoup d’improvisation et de virtuosité, mais la musique était moins intellectualisée, et elle pouvait parler à tout le monde… C’est cette simplicité qu’on essaye, à notre façon, de retrouver.

Comment définiriez-vous le swing’n’roll en quelques mots ?
C’est une autre façon d’exprimer l’alliance du jazz et de la musique festive : la joie du swing et l’énergie du rock !

Le nom de votre formation formée en 2007 donne des indications de ce que vous proposez . Quelle est son origine ?
Comme toutes les idées de génie, le nom du groupe est né d’un brainstorming autour de quelques bières. On aimait bien le sens et la sonorité, et en plus c’est une contrepèterie.

Plus globalement, pouvez-vous nous dire quelques mots sur la genèse du groupe ?
Le groupe a été créé par Boris, chanteur et guitariste/banjoïste de son état. Après la fin de son précédent projet La Bronca, l’envie de manger autre chose que du quinoa nature l’a poussé à écrire de nouvelles chansons, et sortir dans les rues et les bars environnants pour les jouer avec quelques amis. Et au fil du temps, d’autres ont rejoint l’aventure, qui continue toujours…

Musicalement, quel est le processus de création au Comptoir des fous ? Les textes sont-ils écrits en amont des mélodies et des thèmes ?
On part toujours d’une idée, un thème ou une grille, et le matériau de base est ensuite arrangé tous ensemble. La plupart du temps, les paroles sont écrites indépendamment de la musique ; on est plusieurs à s’y essayer, et sur le dernier album il y a aussi un texte de Patrick Simonetti, un ami poète et parolier.

Votre formation comporte pas moins de 6 musiciens avec des instruments divers. Comment coordonnez-vous la place de chacun ?
Musicalement, il y a 3 duos : la section rythmique (contrebasse/batterie), l’harmonie (banjo/clavier) et les instruments à vent (trombone/saxophones). Il faut veiller, sur chaque morceau, à ce que chacun trouve sa place, et que l’ensemble soit vivant sans être trop chargé. Pour ce qui est de la répartition des chambres d’hôtel, c’est plus délicat, cela dépend de l’heure de coucher et des ronflements de chacun.

Boris, vous jouez de la guitare mais également du banjo. Comment avez-vous découvert cet instrument singulier ? A-t-il à votre sens des familiarités avec la guitare ou est-il totalement différent ?
Mon père joue du Jazz New Orleans depuis pas mal d’années donc j’ai eu quelques fois l’occasion de flirter avec ce drôle d’instrument. Il permet essentiellement de donner une couleur typique à la musique, dans notre cas le New Orleans, et surtout d’avoir un volume sonore conséquent ce qui permet d’accompagner les cuivres ( trompette, trombone, saxos) en acoustique. Il existe plusieurs modèles de banjos et plusieurs accordages. Mais le banjo reste un cousin proche de la guitare. Même famille!

Votre nouvel album s’intitule « Volume 3 » . Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet ? On imagine qu’il y déjà eu un volume 1 & 2 ?
Bien vu ! Ce système d’indexation assez complexe nous permet de ne pas nous fouler à trouver un nom d’album à chaque fois. Avec un Vol. 1 en 2009, un Vol.2 en 2011, un album en version fanfare en 2013, et un Vol.3 cette année, on reste fidèles à notre idée d’être créatifs une fois tous les deux ans.

Il semble que vous accordiez sur scène une grande place au décor et au jeu de lumière en plus d’une frénésie totale sur scène. Comment cela se met-il en place ?
Pour cette sortie d’album, nous avons préparé notre spectacle au cours de trois résidences d’une semaine, aidés de notre ingénieur son, notre ingénieur lumière, et d’un créateur de décors. Ce sont d’excellentes conditions pour travailler et progresser ! Cela nous a permis de travailler les déplacements, l’habillage sonore et visuel, les transitions, tout en essayant de garder une marge de liberté et d’improvisation…

Où pourra t’on voir le comptoir des fous en concert dans les prochaines semaines ?
Après un été bien rempli, le dernier concert de la saison aura lieu le 26 septembre à Montpellier, pour le festival Refaisons le climat !

Le comptoir des Fous – Volume 3

www.lecomptoirdesfous.net

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