Catherine Siguret : une autre idée du parisianisme conformiste

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Par Marc Emile Baronheid – bscnews.fr / Un mouton corse place des Vosges, pourquoi pas ? Y loger une brebis eût été autrement périlleux, dans cet espace bourgeois où rôdent encore les fragrances musquées d’un abominable bélier frénétique.

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La narratrice n’a que faire du parisianisme conformiste. Mieux, elle salive à l’idée de lui tailler des croupières, en professant qu’il est plus avisé de vivre en couple avec un ovin qui bêle, plutôt qu’avec un humain qui broute puis régurgite ces âneries qui sont l’ordinaire des dîners branchés de la capitale. « Il y a une voyelle à la fin de son patronyme, mais en Corse, on ne la prononce pas si c’est un a, un i, un o ou un u. C’est une astuce qu’ils ont inventée pour faire tourner en bourrique les gens du Continent, qui ne savent ainsi jamais les six premiers mois, ni de qui l’on parle, tout nom laissant le champ ouvert à quatre famille différentes, ni où l’on va quand on vous indique le chemin. Moi, ça m’a plu. »

« Le mouton de la place des Vosges », Catherine Siguret, Albin Michel, 18 euros

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