Sans Elle - Sabrina Cheref

Sans Elle : une voix qui monte dans le Jazz français

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Par Nicolas Vidal – bscnews.fr/ Depuis ses premières années d’adolescence, Sans Elle a baigné dans la musique, a appris pas à pas et se fait une place de plus en plus grande sur la scène du jazz vocal français. Dans quelques jours, elle participera d’ailleurs à la finale du tremplin Jazz en baie le 16 août.

propos recueillis par

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Pour ce nouvel album Beyond, Sans Elle a collaboré avec pas moins de 14 musiciens rencontrés tout au long de sa jeune carrière. Pour la sortie de son album Beyond, Sabrina Cheref ( Alias Sans Elle) a répondu quelques une des nos questions pour évoquer la genèse de cet album.

Une première question : quel est le rapport entre le livre et la musique selon vous ?
La musique et l’écriture sont très similaires en ce qu’elles emploient une palette de thèmes, de tons, de motifs et nous transportent hors temps et espace. Mais, à la différence de l’écriture, on ne sait pas toujours quelle histoire on veut conter dans la musique. Il y a pour moi des ressorts créatifs plus inconscients.

On découvre que vous avez de très nombreuses influences musicales. Laquelle en particulier vous a amenée à la musique ?
En choisir une parmi toutes, c’est impossible. Stevie Wonder m’a offert mes premiers pas de danse, Barbara Streisand mon premier concert privé familial à 6 ans, James Taylor m’a éveillée à ma propre voix et Pat Metheny ainsi que Gershwin m’ont offerts mes premiers émois jazz.

Quand et pourquoi avoir pris la décision d’auto-produire 4 titres qui ont débouché sur une carrière prometteuse ?
A l’origine de ces titres, il y a une rencontre avec deux compositeurs / ingénieurs du son qui m’ont pris « sous leurs ailes » à 16 ans après avoir écoutés mes maquettes. Nous nous sommes liés d’amitié entre 2008 et 2010. Lorsque j’ai décidé de me lancer professionnellement dans la musique, nous avons commencé à enregistrer un puis deux puis trois titres etc… en studio. Quatre titres dans une même lignée pop/folk/ lounge ont émergé. La production était belle. C’était une bonne carte de visite qui a débouché sur Le Son du Transilien.

Pouvez-vous nous parler du son du transilien ?
Le Son du Transilien est une compilation créée par l’agence Havas et la SNCF afin de célébrer la fête de la musique de 2008 avec les talents d’île-de France. J’ai été choisie pour représenter le 94 (mon département d’origine) avec un de ces 4 titres : « Invisible ». 101 500 exemplaires ont été pressés et offerts aux voyageurs dans toutes les gares d’île de France.

Quelles sont vos figures de références dans le Jazz ?
Côté tradition, je fonds pour Sarah Vaughan et je veux danser avec Ella, Oscar Peterson. Je voue une admiration sans borne à Kurt Elling, Diane Reeves ou Dee Dee Bridgewater. Aujourd’hui, entre autres nombreux artistes, Esperanza Spalding, Jamie Cullum ou Tigran sont pour moi des figures emblématiques du renouveau du jazz.

Une petite question sur la signification de votre nom de scène : genèse de celui-ci ?
En écrivant mon mémoire en dernière année d’école de commerce sur l’auto-production, je cherchais un nom doux et évocateur des valeurs que j’affectionne: à chemin entre la féminité et le féminisme, la sensualité (SensuElle), un brin de nostalgie, le naturel (sans zèle)… bref, il y a autant d’interprétations que d’auditeurs et cette idée me plaît beaucoup.

Quelle est votre recette pour faire infuser du jazz, de la Soul et du blues dans le même album ?
L’amour inconditionnel pour la musique afro-américaine dans toutes ses déclinaisons.

Vous vous appuyez sur de très nombreuses collaborations pour cet album avec pas moins de 10 musiciens. Comment cela s’est-il organisé pour créer cet album?
En fait il y en a même 14 ! Cela s’est organisé plutôt naturellement. J’ai contacté des complices de 2008 et des musiciens rencontrés sur les scènes parisiennes à l’époque de l’enregistrement en fin 2013. Certains d’entre eux ont également contacté leurs amis… etc et voilà Beyond !

Quelle est la part de groove dans cet album et l’intérêt que vous y accordez ?
C’est sûrement la ligne conductrice de l’album car ce sont mes racines. J’affectionne également le swing et d’autres rythmes traditionnels mais il est vrai que c’est un alliage de groove et de toutes ces pulses qu’on retrouve Beyond.

Où pourra-t-on vous voir sur scène dans les semaines à venir ?
Je serai finaliste du tremplin Jazz en Baie le 16 août prochain puis les 30 et 31 octobre au Caveau des oubliettes à Paris. Cet été marque une petite pause pour une belle et grande année – 30 concerts depuis janvier et Montreux tout récemment – et pour repartir avec des beaux projets de scène et de 2ème album pour 2015/2016.

Sans Elle
Beyond
www.sans-elle.com

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