Laura Galbraith

Laura Galbraith : de la couleur pour le printemps !

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Par Julie Cadilhac-bscnews.fr/ Crédit-photo: Bryant Castro/ Laura Galbraith aux illustrations pétillantes donne envie de délaisser les tenues sombres et sérieuses et se vêtir – enfin! – de teintes souriantes qui annoncent, comme des hirondelles enjôleuses, le soleil et l’éclosion des fleurs ! Une interview à butiner!

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Et si d’abord, vous vous présentiez à nos lecteurs?
Je suis née à Miami, en Floride, de parents jamaïcains. J’ai grandi en compagnie de beaucoup, beaucoup d’immigrants de première génération qui venaient pour la plupart des Caraïbes. Je pense qu’être élevée dans cet environnement a contribué à cet amour de la couleur que vous trouverez dans mon art. J’ai déménagé ensuite à Baltimore, dans le Maryland pour mon diplôme de premier cycle, puis me suis déplacée rapidement à Brooklyn pour y vivre. Je partage aujourd’hui un appartement avec mon mari Nate Bear (natebearart.com) et vit avec deux chiens et… un bébé!

Comment êtes-vous devenue dessinatrice?
Je ne me souviens pas d’un jour où je n’avais pas envie de créer quelque chose. Cette prédisposition pour l’art, c’est une de ces choses que je n’ai pas réalisées avant un certain âge. Quand j’étais plus jeune, ma mère pensait que ce serait un excellent moyen pour m’aider à me poser et me tenir tranquille, de retracer par exemple mes
mains et mes pieds sur des morceaux de papier … mais lentement, ça s’est transformé en une nécessité… pour impressionner les amis de la maternelle, pour décorer les bibelots que ma grand-mère recueillait … et cela a évolué jusqu’à vouloir en faire un travail pour vivre.

Quelles sont vos principales sources d’inspiration?
Mes sources d’inspiration sont multiples : la mode, la nature, les artistes du passé, et les artistes contemporains . Je pense que ma page sur le réseau social Pinterest est un bon exemple de mes différents intérêts! Oh! j’ai oublié de mentionner mon obsession de la couleur. Je suis constamment obsédée par différentes combinaisons de couleurs, qui finissent généralement par dicter l’humeur et la convivialité du dessin avant même que je commence à dessiner! Je crois que l’inspiration est un de ces éléments-clé qui est toujours en évolution, et donc, mes inspirations sont ainsi en constante évolution ! Mais en général, elles ont tendance à être orientées vers les quatre sources que j’ai énumérées plus tôt.

Quels sont vos mentors en matière d’illustration?
Beaucoup d’artistes influencent mon art! J’aime Klimt, Yoshitaka Amano et Junko Mizuno, qui ne sont que quelques-uns de mes nombreux favoris. Je suis aussi très inspirée par les artistes de l’Art Nouveau.

Vous faîtes beaucoup de « hand-lettering » : pourriez-vous expliquer à nos lecteurs de quoi il s’agit et dans quel cadre produisez-vous ce genre de travail artistique?
Je pense que la société s’est trop attachée aux polices de caractère, super propres et monotones (la plupart des polices d’ordinateur) ces 10 dernières années, et c’est agréable de voir un retour à une police dessinée à la main. J’aime créer des logos faits à la main et imaginer des signes, avec un crayon et de l’encre, au lieu de créer des designs stériles et formatés. Je pense que la sensation de fait-main donne vraiment un sentiment plus personnel et intime que les logos bien nets qui étaient plus à la mode au début de cette décennie.

Sur quel support, avec quels outils et matières concevez-vous vos dessins?
Je préfère utiliser des crayons pour dessiner, et un pinceau et de l’encre sumi pour terminer. Quant à la couleur, j’aime généralement réunir le traditionnel et le numérique comme vous pouvez le constater. J’aime les dégradés et l’ordinateur est un excellent outil pour obtenir des couleurs flous et ultra dynamiques dans mon travail.

Il y a, dans vos images, beaucoup de mouvement mais également souvent une impression de flou… parce que vous représentez des rêves?
Oui, une chose qui prévaut dans ma vraie vie et dans mon art est le monde du rêve. Je trouve que les rêves sont très révélateurs de quel genre de personne vous êtes , de ce que vous voulez être ou devenir dans la vie. Le thème du rêve convient bien à mon art en ce sens que mon travail est toujours le résultat, pour moitié, d’une réflexion consciente de ce que je veux pour le dessin, et d’une part plus floue où je laisse l’imagination me mener. (un peu comme la façon dont un rêve peut parfois ne pas avoir de sens sur le moment, mais quand on se le rappelle une fois que l’on est éveillé, il révèle plus d’informations qu’on ne l’avait imaginé plus tôt)

Avez-vous déjà exposé en France? et en Europe? Quelles sont vos actualités?
Non jamais, mais j’espère un jour! J’ai un ou deux shows prévus pour cette année mais qui ne sont pas encore finalisés.

C’est que Laura Galbraith est une toute jeune maman qui a de quoi bien occuper ses prochains mois…

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