Maria Callas: la voix mythique de Sophie Cecilia Kalos

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Par Soisic Belin – bscnews.fr/ La Callas, anagramme de Scala ! N’importe quel être humain, aussi bien néophyte que passionné d’opéra connaît ce nom et le prononce avec un certain respect.

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C’était une voix, mais pas que (..) et c’est sur ce sujet que Jean– Yves Rogale, l’auteur et Raymond Aquaviva, le metteur en scène, ont eu matière à l’ouvrage. Tout artiste possède sa part d’hystérie, de maniaquerie… et tout être qui se voit évoluer socialement, professionnellement, se retrouve indubitablement confronté à ce « nerf de la guerre », à cette fierté féroce qui vous agite de l’intérieur et vous sépare du commun des mortels (la grosse tête en somme). Dans « La véritable histoire de Maria Callas », le cheminement narratif permet de voyager dans le temps et dans l’intimité de cette reine d’opéra. Un point de vue subjectif certes, et très proche de ce que les médias de l’époque souhaitaient mettre en avant : accent mis sur sa folie, sur ce mal être d’une femme comme les autres qui devient avec le temps, la souffrance d’une déesse. Cette déesse qui a su façonner son corps comme sa voix, qui a su dompter son enveloppe extérieure à défaut de ses démons intérieurs.

La belle Lola Dewaere qui interprète (la callas jeune) insiste sur le sujet de la taille et du surpoids…Thème récurrent pour cette jeune actrice qui jouait Nina, une femme en cure d’amaigrissement dans le film Mince Alors ! de Charlotte de Turckheim. Elle incarne Maria Callas, poursuivie par les dictats d’une mère tyrannique qui ne voit à travers sa fille qu’un instrument qu’il faut nourrir pour fonctionner à souhait et qui rapporte la monnaie (indispensable à cette famille d’immigrés grecques). Les dérives amoureuses ne sont jamais très loin des tragédies antiques et en cela Callas est une mythe moderne ! Sa liaison douloureuse avec Aristote Onassis restera à jamais gravée dans la liste de ces amoureux terribles où siègent en haut point Roméo et Juliette. Si l’on peut comprendre que le style quelque peu tragique ait été agrémenté de notes comiques pour rétablir un équilibre et délasser les spectateurs, le tout les fait sortir tout de même avec une adhésion mitigée. Certaines incohérences ne sont pas passées. Quel intérêt, par exemple, a « cet ange de la mort » qui a pour unique but de déplacer les décors et accessoires ? Côté cour…côté jardin… un voile dans les bras..avec deux entrechats, assurément l’affaire est jouée mais le ridicule n’est pas loin! Enfin, on pourra aussi reprocher un final mélodramatique qui tourne à l’excès… attention aux dosages !!!

« La véritable histoire de Maria Callas »
Une pièce de Jean-Yves Rogale, mise en scène par Raymond Acquaviva
Théâtre Déjazet
41, boulevard du temple
75003 PARIS
Tous les soirs à 20h30 ; Dimanche à 15h et Relâche le lundi

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